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Crise en Catalogne - Jordi Sanchez, en prison, officiellement candidat à présider la Catalogne

(Belga) Le président du parlement de Catalogne a proposé lundi l'indépendantiste Jordi Sanchez, en détention provisoire, comme candidat à la direction de la région après le renoncement de Carles Puigdemont, a annoncé le parlement dans un communiqué.

Jordi Sanchez, 53 ans, a très peu de chances de devenir effectivement président de cette région de 7,5 millions d'habitants, compte tenu de son incarcération et des divisions au sein du camp indépendantiste. Le président du parlement catalan, l'indépendantiste Roger Torrent, "l'a proposé, constatant, après les consultations avec les groupes politiques qu'il a faites aujourd'hui, que c'est lui qui dispose du plus grand nombre de soutiens", indique néanmoins le communiqué du parlement catalan. Le parlement n'avance pas de date pour une hypothétique session d'investiture de M. Sanchez, inculpé pour "sédition" et en détention provisoire près de Madrid depuis le 16 octobre. Cet ancien président de l'association indépendantiste ANC (Assemblée nationale catalane) devrait, pour se présenter au débat d'investiture, obtenir une autorisation de sortie du juge de la Cour suprême chargé de l'enquête le visant, qui a déjà refusé cette permission à d'autres avant lui. Élu député le 21 décembre sur la liste séparatiste du président destitué, Carles Puigdemont, Jordi Sanchez est considéré comme un membre du noyau dur qui a piloté la marche vers la proclamation d'une "République catalane" indépendante le 27 octobre. Destitué par le gouvernement central après cette proclamation, Carles Puigdemont, qui s'est exilé en Belgique avant d'être inculpé pour "rébellion" et "sédition", avait fait campagne -avec succès- en demandant la reconstitution du "gouvernement légitime" de la Catalogne. Mais il a renoncé jeudi à être candidat à sa succession, la justice ayant bloqué sa session d'investiture, prévue le 22 janvier et reportée sine die. Les partis indépendantistes disposent de la majorité absolue au parlement catalan, avec 70 sièges sur 135. Mais Jordi Sanchez, s'il se présentait, ne serait pas pour autant assuré d'obtenir la confiance, le parti séparatiste d'extrême gauche CUP refusant de l'investir. Les noms d'autres personnalités indépendantistes circulent déjà pour prendre le relais de Jordi Sanchez, comme l'ancien porte-parole du gouvernement catalan Jordi Turull ou l'économiste Elsa Artadi, tous deux proches de M. Puigdemont. La Catalogne est depuis le 27 octobre sous administration directe du gouvernement central et le restera jusqu'à ce que le parlement régional élise un nouveau président. (Belga)

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