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Cyclisme: Dans la poussière, sur les graviers des Strade Bianche de Toscane

Elle s'est auto-proclamée "la Classique du Nord la plus au Sud de l'Europe". Remportée samedi par le Français Julian Alaphilippe, la course toscane des Strade Bianche est une épreuve récente mais qui a le goût du passé, avec ses chemins non goudronnés et son arrivée dans le sublime décor médiéval de la Piazza del Campo de Sienne.

"Ca vaut les Champs-Elysées", avait estimé le vainqueur de l'an dernier, le Belge Tiesj Benoot.

"Combien de courses se terminent dans un endroit comme ça ? Quand tu finis, tu es épuisé mais heureux", juge de son côté le champion italien Vincenzo Nibali.

L'an dernier, les "sterrati", ces routes de terre et de gravier qui ont fait la légende de l'épreuve, s'étaient transformées avec la pluie en champs de boue. Les coureurs avaient fini la course pétrifiés de froid et couverts d'une croûte grise.

Cette année, il n'a pas plu sur les 184 kilomètres du parcours, tracé autour de Sienne à travers les cyprès, les collines toscanes, les vignes du Chianti et les paysages merveilleux du Val d'Orcia, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

Vus de haut ou vus de loin, les "strade bianche", ces rubans blancs posés sur le vert des paysages toscans, sont très beaux.

Mais de près, on voit mieux l'épaisseur des nuages de poussière et on comprend mieux la difficulté de ces montées courtes mais raides et de ces descentes incertaines sur les gravillons.

Cette course sans temps mort ni temps plat, les sentes étroites et les murs redoutables de la deuxième partie de parcours, ont eu raison de Geraint Thomas, dernier vainqueur du Tour de France et 12e à près de trois minutes du vainqueur samedi, pour sa première expérience.

Débutant lui aussi, le Français Alaphilippe a de son côté parfaitement géré tous les aléas de cette course d'un autre temps, qui lors de sa première édition s'appelait "l'héroïque".

"Je savais que c'était une bonne course pour moi. C'est une grande satisfaction d'avoir gagné cette magnifique course et de l'avoir fait de cette manière", a-t-il dit.

Dimanche, plus de 5.000 coureurs amateurs partiront à leur tour de la Forteresse des Médicis à l'assaut des mêmes routes et du même final: le mur de la Via Santa Caterina et ses passages à 15% qui mène à l'arrivée, inégalable, sur la somptueuse Piazza del Campo.

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