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Damas organise une conférence soutenue par la Russie sur le retour de réfugiés

Le gouvernement syrien a donné mercredi à Damas le coup d'envoi d'une conférence de deux jours soutenue par la Russie, visant à faciliter le retour de millions de réfugiés dans ce pays déchiré par la guerre, en dépit des réserves de la communauté internationale.

Parmi les pays voisins qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés syriens, seuls le Liban et l'Irak ont envoyé des représentants.

Parmi les autres participants figurent une délégation russe et des représentants de l'Iran, du Venezuela et de la Chine, pays alliés du régime syrien, tandis qu'un représentant des Nations unies était attendu en tant qu'observateur.

"Des millions de Syriens veulent rentrer chez eux", a déclaré le président syrien Bachar al-Assad dans un discours retransmis à la télévision.

Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, plus de la moitié de la population a fui les combats, 5,5 millions de personnes étant parties à l'étranger.

Les pays voisins, la Turquie, le Liban et la Jordanie, accueillent le plus grand nombre de réfugiés syriens. La Turquie, qui soutient les rebelles, n'a pas été invitée à cette conférence.

L'Union européenne a fait savoir qu'elle n'y assisterait pas non plus.

La priorité de la Syrie devrait être de "créer les conditions d'un retour sûr, volontaire, digne et durable des réfugiés", conformément aux orientations de l'agence des Nations unies pour les réfugiés, a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell dans un communiqué.

Après une série de victoires militaires ces dernières années, les forces d'Assad contrôlent plus de 70% de la Syrie, tandis que les zones restantes sont tenues par les forces kurdes soutenues par les États-Unis ainsi que par les rebelles et les jihadistes.

La Russie, principal allié du gouvernement de Damas, cherche depuis des années à obtenir le soutien de la communauté internationale pour reconstruire la Syrie et permettre le retour des réfugiés.

Les pays occidentaux conditionnent toute aide à la reconstruction à un règlement politique du conflit en Syrie, tandis que des ONG estiment que les conditions ne sont pas propices à un retour massif des réfugiés même si les combats ont sensiblement baissé en intensité depuis près d'un an.

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