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Décès du sculpteur grec Takis

Le sculpteur grec de renommée internationale Takis, connu pour ses oeuvres cinétiques, est décédé à l'âge de 93 ans, a-t-on appris vendredi auprès de sa Fondation et du ministère grec de la Culture.

"C'est avec une grande tristesse que la Fondation Takis annonce la perte du sculpteur international Panagiotis Vassilakis, dit Takis", a indiqué la Fondation dans un communiqué sur sa page Facebook.

Aucune précision n'a été donnée dans l'immédiat sur la date et le lieu de son décès. Une rétrospective de son oeuvre est en cours à la Tate Gallery à Londres.

Considéré avec le sculpteur américain Alexandre Calder comme l'un des pères de l'art cinétique, Takis, de son vrai nom Panagiotis Vassilakis, s'est imposé dans le monde de l'art contemporain en combinant des éléments de la nature et de la physique dans ses oeuvres.

Ses "signaux", des longues tiges de fer aériennes inspirées de la signalisation ferroviaire, se dressent dans l'espace public de nombreuses métropoles (Paris, New York, Londres...).

Né dans un faubourg d'Athènes en 1925, Takis a eu une enfance marquée par des années de misère traversées par la Grèce. Lors de l'occupation nazie (1941-1944), il s'engage dans la résistance. Viennrent ensuite la guerre civile (1946-1949), et la vie politique tourmentée de son pays.

Impressionné "par les radars, les antennes et les constructions technologiques qui ornent la gare de Calais" (nord de la France), alors qu'il y attendait un train, "il crée ses premiers Signaux, qui sont d’abord rigides puis comportent des signaux lumineux sur leur sommet, tout en changeant progressivement de forme", selon sa biographie publiée sur le site de sa Fondation.

"Pour plus de 70 ans, Takis était un artiste d'avant-garde qui avait toujours une curiosité insatiable pour les puissances de l'univers", a indiqué la ministre grecque de la Culture Lina Mendoni, citée dans un communiqué.

"Ses oeuvres étaient le résultat d'une recherche incessante de la technologie, du magnétisme et de la lumière, influencé de la sculpture classique et la déduction du modernisme", a ajouté la ministre.

Ayant vécu surtout à Paris mais aussi aux Etats-Unis, où il a été invité à donner des cours au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), Takis est retourné en Grèce en 1986, où il a fondé sa fondation, le Centre de Recherche pour l’Art et les Sciences, près d'Athènes.

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