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Démantèlement d'un réseau de passeurs irakiens en France

(Belga) Seize Irakiens, soupçonnés d'appartenir à un réseau de passeurs entre la France et les Iles Britanniques, ont inculpés dans l'Hexagone et placés en détention provisoire, a indiqué vendredi soir le procureur de Rennes.

Ces mises en examen font suite à une série d'interpellations le 21 janvier en France, notamment au Mans et à Châtellerault (Vienne), ainsi qu'aux Pays-Bas. Vingt et une personne avaient été placées en garde à vue, 19 en France et deux aux Pays-Bas. Selon le communiqué du procureur de Rennes, il s'agit d'"un réseau structuré de passeurs entre la France et les Iles Britanniques organisant la prise en charge et le passage clandestin de ressortissants kurdes irakiens". Les 16 personnes ont été mises en examen (inculpées) de quatre chefs d'infractions: aide a l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'un étranger sur le territoire d'un Etat partie au protocole contre le trafic illicite de migrants, en bande organisée; traite des êtres humains en bande organisée; blanchiment en bande organisée par concours à une opération de placement dissimulation ou conversion du produit d'un délit; participation à une association de malfaiteurs. Les suspects encourent 20 ans de réclusion criminelle. Les revenus du réseau depuis la mi 2018 sont évalués à "70 millions d'euros sur la base des 10.000 migrants dont elle est soupçonnée d'avoir organisé le passage pour un prix de 6.000 livres sterling (environ 7.000 euros) par migrants pris en charge pour un passage réussi". Selon Philippe Astruc, c'est la rivalité entre réseaux concurrents qui est à l'origine de la mort par arme à feu d'un migrant, le 8 janvier au Mans. Deux suspects de 19 et 20 ans, "de nationalité irakienne selon leurs explications", ont été mis en examen et placés en détention le 11 janvier. (Belga)

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