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Dopage: l'ex-bobeur Alexander Zubkov, porte-drapeau russe à Sotchi-2014, suspendu deux ans

La fédération internationale de bobsleigh et de skeleton (IBSF) a suspendu mercredi pour une durée de deux ans l'ancien bobeur russe Alexander Zubkov, aujourd'hui dirigeant sportif, pour son implication dans une affaire de dopage institutionnalisé lors des JO-2014 de Sotchi, où il était porte-drapeau du pays organisateur.

Une commission antidopage de l'IBSF a confirmé dans un communiqué qu'Alexander Zubkov, qui préside désormais la fédération russe de bobsleigh, avait participé à la falsification de ses échantillons et à la substitution de ses urines lors des jeux de Sotchi, à l'issue desquels il avait remporté deux médailles d'or, qui lui ont été, depuis, retirées.

Cette sanction, prononcée pour les motifs "d'usage d'une substance et d'une méthode prohibées", interdit la participation à toute compétition ou activité officielle. Elle a également été décidée contre trois autres bobeurs russes, Aleksander Kasjanov, Ilvir Khuzin et Aleksei Pushkarev. Tous pourront faire appel.

Le président du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, a demandé l'application de cette suspension et l'élection d'un nouveau président de la fédération russe de bobsleigh à la place de Zubkov.

Celui-ci a affirmé à l'agence russe Interfax que la question de son remplacement sera discutée "prochainement" par la présidence de sa fédération, ajoutant qu'il devait d'abord "étudier ces documents" avec son avocat.

Porte-drapeau de la cérémonie d'ouverture des JO-2014, Alexander Zubkov s'est vu retirer ses deux médailles glanées à Sotchi par une commission disciplinaire du Comité International Olympique (CIO), une sanction confirmée début 2018 pour le Tribunal arbitraire du sport.

Fin novembre, le sportif russe, âgé de 44 ans et retraité depuis fin 2014, avait néanmoins demandé à conserver ces titres devant un tribunal moscovite, qui lui avait donné raison, sans que la portée juridique de cette décision ne soit clairement établie.

Cette suspension intervient alors que des experts de l'Agence mondiale antidopage (AMA) se trouvent depuis la semaine dernière à Moscou, où ils ont eu accès au laboratoire comportant des milliers de données de contrôles remontant à l'époque où la Russie est accusée d'avoir instauré un dopage institutionnel (2011-2015).

Il s'agit d'une visite de la dernière chance, Moscou n'ayant pas transmis à l'AMA ces informations avant le 31 décembre, comme l'exigeait l'organisation.

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