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Downing Street n'a "pas de lignes rouges" dans les discussions avec l'opposition

(Belga) Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, a assuré samedi que le gouvernement n'avait "pas de lignes rouges" dans les discussions menées depuis mercredi avec l'opposition pour trouver une issue dans le dossier du Brexit, et qui peinent à aboutir.

"Dans ces discussions avec le Labour, notre approche est que nous n'avons pas de ligne rouge", a déclaré M. Hammond en marge d'une rencontre des ministre des Finances de l'UE à Bucarest. Partisan d'un rupture douce avec l'UE, quand d'autres ministres au sein du gouvernement défendent une ligne dure, Philip Hammond a appelé son camp à "être ouvert aux suggestions que d'autres peuvent faire", soulignant que "certaines personnes au sein du Parti travailliste font des propositions". Ces commentaires surviennent alors que le Parti travailliste a critiqué l'attitude du gouvernement, estimant qu'il n'était pas prêt à élaborer un compromis ou à modifier sa position dans ces tractations qui se prolongent samedi. "Nous sommes engagés dans ces pourparlers de bonne foi", a affirmé sur la BBC la député travailliste Diane Abbott, ministre de l'Intérieur au sein du cabinet fantôme de l'opposition. "Mais le gouvernement devrait peut-être montrer davantage de flexibilité que ce qu'il a proposé jusqu'ici". "Il est à craindre que le gouvernement ne veuille pas modifier la Déclaration politique", a-t-elle ajouté. C'est sur ce texte, qui trace les contours de la future relation commerciale que veulent nouer Londres et l'UE après leur divorce, que portent les discussions. Mais alors que le gouvernement s'est engagé à sortir le Royaume-Uni de l'union douanière européenne et du marché unique afin de mener une politique commerciale autonome vis-à-vis des pays tiers, le Labour défend lui un Brexit plus doux, avec une union douanière et le maintien du pays dans le marché unique. La Première ministre Theresa May avait expliqué vendredi que si ces pourparlers n'aboutissaient pas "bientôt", le gouvernement chercherait à établir un "consensus" en soumettant plusieurs options sur la relation future au vote des députés. Londres cherche une solution transpartisane pour sortir de l'impasse, après que le Parlement a rejeté tous les scénarios relatifs au Brexit, dont, à trois reprises, l'accord de divorce négocié par le gouvernement avec Bruxelles, ainsi que plusieurs propositions soumises par des députés. Theresa May a réclamé vendredi un nouveau report de la date de retrait : initialement fixée au 29 mars puis décalée au 12 avril, la dirigeante conservatrice souhaite un délai supplémentaire jusqu'au 30 juin. Un Conseil européen exceptionnel consacré au Brexit se réunira le 10 avril. La demande de report devra être approuvée à l'unanimité des 27 autres pays membres de l'UE pour entrer en vigueur. (Belga)

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