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ETA: examen le 16 octobre d'une demande de remise à l'Espagne du leader Josu Ternera

La cour d'appel de Paris a renvoyé mercredi au 16 octobre l'examen d'une des demandes de remise aux autorités judiciaires espagnoles de l'ancien chef de l'aile politique de l'organisation séparatiste basque ETA, Josu Ternera.

Le leader indépendantiste, arrêté mi-mai en France après plus de 16 ans de cavale, a comparu devant la chambre de l'instruction qui lui a de nouveau notifié un mandat d'arrêt européen émis à son encontre en 2015 par l'Espagne pour des "crimes de lèse-humanité" commis entre octobre 2004 et décembre 2007. Il encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

Devant la cour d'appel, Josu Ternera a déclaré ne pas consentir à sa remise à l'Espagne.

Ce mandat d'arrêt ainsi que deux demandes d'extradition aussi émises par Madrid lui avaient été notifiés le 20 juin. Il avait été arrêté la veille, immédiatement après avoir obtenu sa remise en liberté dans les procédures françaises contre lui.

Les deux autres demandes d'extradition seront examinées ultérieurement, une fois que l'Espagne aura remis à la France les pièces nécessaires.

L'une d'elles concerne son rôle présumé dans un attentat commis en 1987 contre une caserne de la garde civile à Saragosse, dans le nord de l'Espagne, qui avait fait 11 morts dont cinq enfants. L'autre concerne son implication présumée dans l'assassinat, en 1980, d'un cadre de Michelin en Espagne.

Les avocats de Josu Ternera, Laure Heinich et Laurent Pasquet-Marinacce, ont indiqué mercredi qu'ils comptaient déposer une nouvelle demande de remise en liberté, qui devrait être examinée d'ici une quinzaine de jours.

Par ailleurs, la justice française doit encore examiner les recours qu'il a formés contre ses deux condamnations par défaut à Paris en 2010 et 2017, quand il était en fuite. Une audience procédurale doit se tenir vendredi à ce sujet à Paris.

Josu Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, de son vrai nom, a été à partir de la fin des années 70 le chef de l'appareil politique de l'ETA.

Il avait été interpellé une première fois en France en 1989, à Bayonne (Pays basque français) puis condamné à 10 ans de prison et expulsé vers l'Espagne après sa remise en liberté en 1996.

Il s'était alors fait le promoteur de négociations de paix avec l'Etat espagnol, avant d'être mis sur la touche puis écarté de la direction du groupe en 2006.

L'indépendantiste s'était évanoui dans la nature en 2002.

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