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Euro de volley: pour Boyer, les Bleus n'ont pas encore fait "la moitié du travail"

Stéphen Boyer a sorti une immense performance mardi soir à Nantes, en quarts de finale de l'Euro-2019 contre l'Italie, avec "un peu de réussite" a-t-il plaisanté après la rencontre, mais il a prévenu: "on n'est pas encore arrivé à la moitié du travail".

Le Hall XXL n'avait d'yeux que pour lui après la démonstration en trois sets contre les rivaux transalpins (25-16, 27-25, 25-14): à 23 ans, Stéphen Boyer a ébloui de toute sa classe les 7.025 spectateurs nantais, touché par la grâce mardi soir.

En fin de première manche, il a sorti trois aces d'affilée pour offrir une marge suffisante aux Bleus pour respirer, alors que les Italiens étaient encore à leurs trousses. Et que dire de ses cinq aces consécutifs sortis dans le 3e set (9 aces au total dans le match), dans lequel les Italiens n'ont absolument pas existé.

"C'est le travail et un peu de réussite, mais il en faut", a-t-il estimé, le sourire aux lèvres, à l'issue de la rencontre en zone mixte, arrivé après avoir multiplié selfies et autographes.

"On a été portés par la salle, on savait que ça allait être un match difficile et pas la même équipe que pour le match du premier tour à Montpellier. On était très concentrés dès le début du match, plus concentrés que les Italiens. On a tenu", a-t-il estimé.

Il a remporté haut la main son duel à distance avec Ivan Zaytsev, le pointu italien pourtant bien plus expérimenté que le Réunionnais, qui mériterait le surnom d'"Air France" pour sa détente, comme un autre grand sportif Français originaire de Saint-Denis-de-la-Réunion, l'ancien handballeur Daniel Narcisse.

"On savait qu'ils avaient Zaytsev et Juantorena, alors que nous, on est quatorze. C'est notre force, ceux qui rentrent apportent toujours quelque chose. C'est juste magnifique. On sait que l'on a une énorme force. C'est magique", a-t-il ajouté.

Malgré l'énorme performance, pas de quoi s'enflammer pour Boyer, qui retrouvera l'Italie avec son club de Vérone à l'automne.

"On n'est pas encore arrivés à la moitié du travail. On va à Paris, oui, mais on a une demi-finale à jouer contre la Serbie (vendredi) et c'est une énorme nation. On va se reposer, voyager et s'entraîner pour ce match-là", a-t-il prévenu.

Pour cette équipe qui n'a perdu qu'un seul set depuis le début de la rencontre, c'est désormais la mythique arène de Bercy qui se présente devant elle. Et les 12.000 spectateurs viendront en partie pour un nouveau show Boyer.

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