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Fêtes de Bayonne: toujours hautement sécurisées, désormais un peu payantes

Les Fêtes de Bayonne fin juillet, l'un des plus grands rassemblements festifs d'Europe, seront placées comme l'an dernier sous le signe d'une sécurité "adaptée à la réalité de la menace", et pour la première fois payante, une petite révolution inéluctable, selon la municipalité.

Le dispositif de sécurité "ressemblera aux années précédentes, tout en s'adaptant à la réalité de la menace", a annoncé mardi le sous-préfet de Bayonne, Hervé Jonathan, en présentant à la presse le volet sécurité des Fêtes, du 25 au 29 juillet.

Entre CRS, Police aux frontières, gendarmerie, police et armée, entre 800 et 1.000 fonctionnaires seront sur le terrain, a précisé le sous-préfet. Le dispositif Sentinelle sera de nouveau déployé de jour comme de nuit, comme depuis 2016, à la suite des attentats de Nice.

Pour la première fois dans l'histoire de ces fêtes populaires créées en 1932, un système de "passe" rendra partiellement payant l'accès au centre-ville en fête, historiquement gratuit pour les "festayres" (fêtards en gascon), qui devraient comme l'an dernier dépasser le million sur cinq jours. La raison: le coût croissant de la sécurité, a justifié le maire UDI Jean-René Etchegaray.

"En 2016, il s'en est fallu de peu pour que les Fêtes soient suspendues voire annulées après les attentats de Nice", a-t-il expliqué. "La décision de les maintenir passait par la mise en place d'un dispositif sécuritaire important. Il fallait faire face à tous les risques et augmenter encore davantage le budget de la sécurité. Tout ceci a un coût et c'est pour cela que nous avons pris la décision de faire payer ces Fêtes."

Sur un budget total de 2,9 millions d'euros, la sécurité représente environ 570.000 euros, en augmentation par rapport à 2017, sans compter 550.000 du nouveau dispositif de filtrage d'accès cette année, a-t-il précisé.

Le périmètre des Fêtes sera donc fermé, filtré à dix points d'entrée. Des fouilles systématiques y seront menées par 600 agents de sécurité mobilisés. Les festayres paieront un "droit d'entrée" de 8 euros pour un bracelet donnant accès aux trois derniers jours de fête, du vendredi 27 au dimanche 29. La cérémonie et soirée d'ouverture, le mercredi, et la journée du jeudi restent gratuites.

La décision de rendre les Fêtes payantes a suscité des protestations, notamment des cafetiers bayonnais, et de l'opposition municipale. Un recours avait été déposé par un militant socialiste bayonnais devant le tribunal administratif de Pau, qui l'a débouté.

"Les motifs sont compris" par la population, a assuré le maire.

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