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Fuites dans les gazoducs Nord Stream: quels sont les risques de pollution?

Après la découverte d'une quatrième fuite dans les gazoducs Nord Stream, cela soulève beaucoup de questions en matière de protection de l'environnement. Le gaz qui s'en échappe est-il dangereux ? Que risque l'éco-système local ? Et la planète ? Certains prétendent en effet que ce gaz pourrait augmenter l'effet de serre.

334 millions de mètres cubes de méthane, c’est la quantité de gaz qui se trouvaient dans les deux gazoducs Nord Stream 1 et 2. Cette quantité est maintenant rejetée dans l’atmosphère. Le méthane est un gaz hautement inflammable qui nécessite de nombreuses précautions. Sinon, cela pourrait donner lieu à un incendie important en pleine mer Baltique.

Pour éviter ce scénario catastrophe, le survol des zones de fuite est interdit à 1 kilomètre à la ronde, tandis que la navigation est proscrite dans un rayon de 9 kilomètres. Mais tout ce gaz, même s’il ne s’enflamme pas, est diffusé dans l’air. Cela représente une pollution importante. "Une tonne de gaz méthane par heure qui va s’échapper du gazoduc équivaut à 27 tonnes de CO2 équivalent en termes de pollution, explique Dominique Köttgen, chargé de cours en génie énergétique durable à l'Institut Gramme. Donc tout ce qui va s'échapper, c'est ce que produisent les voitures pendant un an en Belgique."

Quant aux conséquences sur les écosystèmes marins, le méthane pourrait étouffer certaines espèces. Et les explosions, enregistrées peu avant les fuites, pourraient avoir endommagé les fonds marins. "Quand on écoute les experts sur la quantité de gaz qu'il y a dans les tuyaux et sur le temps qu'il faudra avant que la pression ne baisse, cela peut facilement prendre une semaine ou deux avant que la zone soit suffisamment calme pour simplement voir ce qui s'est passé", note Morten Bodskov, ministre danois de la Défense.

En d’autres termes, il faudra attendre que le gaz s’échappe totalement pour constater l’ampleur des dégâts.

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