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Grande-Bretagne: un rapport révèle l'ampleur du harcèlement sexuel à Westminster

Près d'une personne sur cinq travaillant au Parlement britannique a été victime ou témoin de harcèlement sexuel ou de comportement inapproprié au cours des douze derniers mois, selon une enquête publiée jeudi.

En outre, 39% des personnes interrogées rapportent une expérience de harcèlement non sexuel ou d'intimidation les douze mois précédent l'enquête. Parmi eux, 45% étaient des femmes et 35% des hommes.

Cette enquête, à laquelle ont répondu 1.377 personnes travaillant au Parlement, a été réalisée dans le cadre d'un groupe de travail transpartisan mis en place à la suite de révélations sur une "culture" de harcèlement sexuel sévissant dans la classe politique. Le scandale a coûté leurs postes à plusieurs ministres.

Le ministre de la Défense Michael Fallon a démissionné en novembre après avoir été accusé d'avoir posé une main sur le genou d'une journaliste au cours d'un dîner en 2002. Il a reconnu que son comportement passé "n'avait pas été à la hauteur".

Le vice-Premier ministre, Damian Green, un proche de Theresa May, a aussi été forcé de prendre la porte en décembre. Il a reconnu avoir menti au sujet d'images pornographiques découvertes sur son ordinateur au Parlement de Westminster.

Enfin, le secrétaire d'Etat au Commerce international, Mark Garnier, qui avait fait l'objet d'une enquête après avoir demandé à sa secrétaire d'acheter des sex toys, a quitté le gouvernement dans le cadre du remaniement opéré en janvier.

"Les résultats principaux du sondage du groupe de travail révélent que l'intimidation, et le harcèlement, sexuel ou non, ont été présents dans la vie de nombreuses personnes qui travaillent au Parlement ou avec le Parlement", écrivent les auteurs du rapport.

"Je suis ravie qu'on reconnaisse enfin l'ampleur du problème", a réagi sur Twitter Kate Maltby, une ancienne militante du Parti conservateur qui avait accusé Damian Green d'avoir posé sa main sur son genou lors d'un rendez-vous dans un pub en 2015, et de lui avoir envoyé un SMS "suggestif".

Le groupe de travail recommande un nouveau code de conduite au Parlement, avec une nouvelle procédure de plainte indépendante et séparée des partis politiques et des procédures distinctes pour traiter le harcèlement sexuel, l'intimidation et le harcèlement (non sexuel, ndlr).

Enfin, les Commissaires parlementaires parlementaires compétentes sur ces questions "verront leur rôle élargi et réformé, avec un large éventail de sanctions possibles".

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