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Grèce : les 11 passagers d'un véhicule transportant des migrants meurent brûlés vifs

Les onze passagers d'un véhicule soupçonné de transporter clandestinement des migrants sont morts brûlés vifs à la suite d'une collision frontale avec un camion, samedi dans le nord de la Grèce, a annoncé la police.

Le chauffeur du camion, qui se dirigeait vers Kavala, une ville de la côte nord-est, s'en est en revanche sorti indemne. Le camion a entièrement brûlé.

Les pompiers ont extrait onze corps du véhicule à bord duquel se trouvaient très probablement des migrants et qui faisait route vers Thessalonique, une agglomération également située dans la partie septentrionale de la Mer Egée.

La police grecque a souligné dans son communiqué que ce véhicule avait par le passé été utilisé pour le passage illégal de migrants et que son conducteur n'avait pas obtempéré, plus tôt dans la journée de samedi, aux injonctions des policiers qui voulaient procéder à un contrôle.

En juin dernier, une camionnette utilisée par des passeurs transportant 16 personnes, pour l'essentiel originaires de Syrie et d'Iran, avait eu un accident près de Kavala qui avait fait six morts, dont trois enfants.

"Nous sommes profondément attristés par ces informations catastrophiques venant d'une zone où des milliers de réfugiés ont risqué leur vie et sont entrés en Grèce par des voies clandestines", a commenté dans un communiqué le représentant dans le pays de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Philippe Leclerc.

Plus de 12.700 réfugiés et migrants sont entrés dans le nord-est de la Grèce depuis le début de l'année, soit plus du double de 2017, selon les chiffres compilés par le HCR.

Au moins 40 morts ont été enregistrées dans la région en 2018, dont près de la moitié pour des cas de noyades dans les eaux rapides du fleuve Evros.

"Ces morts épouvantables sont une partie des dangers plus larges auxquels font face ces personnes, qui se trouvent à la merci de trafiquants qui exploitent leur vulnérabilité", a ajouté le HCR dans son communiqué, appelant à trouver des "alternatives à ces trajets dangereux pour des personnes nécessitant une protection internationale".

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