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Grèce: ultimatum de la police aux squatteurs, en particulier à Athènes

(Belga) La police grecque a adressé mercredi un ultimatum aux squatteurs, leur donnant quinze jours, jusqu'au 5 décembre, pour évacuer les bâtiments, publics ou privés, qu'ils occupent, en particulier à Athènes.

Cette annonce intervient alors que se mutiplient les opérations policières musclées contre des squats, surtout dans la capitale grecque. "Le délai pour cette évacuation est de quinze jours à partir de la publication (mercredi) du communiqué dans la presse", indique le ministère de la Protection du citoyen. Des dizaines de bâtiments, principalement dans la capitale grecque, sont occupés par des groupes de gauche, surtout depuis la grande crise migratoire de 2015, selon une source policière. Le texte précise que les demandeurs d'asile qui y résident seront transférés dans des centres d'accueil ou des camps à travers le pays. Au moins une dizaine de bâtiments, situés essentiellement dans le quartier contestataire d'Exarchia près du centre de la capitale, ont déjà été évacués de force ces derniers mois par la police et les familles de demandeurs d'asile qui y résidaient ont été transférées dans des camps. Le gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis, élu en juillet et dont la priorité est "la sécurité" du pays, s'est engagé à rétablir "l'ordre", surtout à Exarchia, noyau de mouvements d'ultra-gauche et anarchistes. Accusant le précédent gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras (2015-2019) de s'être montré laxiste en matière de sécurité et de politique migratoire, le gouvernement actuel a fait voter récemment au Parlement une série de lois durcissant la procédure de l'octroi d'asile ainsi que des peines de prison pour les atteintes à "l'ordre public". Ving-huit personnes ont été arrêtées dimanche lors d'incidents violents entre policiers et manifestants en marge de la commémoration du 46e anniversaire du soulèvement contre la junte militaire en 1973. La plupart de ces incidents se sont produits à Exarchia, où les forces de police sont aussi accusées d'avoir agressé des manifestants. Une femme a affirmé avoir été frappée à la tête alors qu'elle se trouvait dans la rue, et un journaliste a dit avoir été frappé après avoir filmé des violences. La section grecque de la Ligue des droits de l'homme a mis en garde mercredi les autorités contre "l'arbitraire et la violence des interventions policières" et appelé le gouvernement à enquêter. (Belga)

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