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Hand: avec Montpellier, Melvyn Richardson assume l'héritage

Melvyn Richardson vise samedi avec son club de Montpellier une première qualification pour le Final Four de la Ligue des champions de handball, une étape importante pour ce jeune joueur qui assume sans crainte l'héritage de son célèbre père.

"Je suis venu à Montpellier en grande partie pour découvrir la Ligue des champions, jouer sur tous les tableaux et viser des titres. C'est aussi excitant que motivant", avoue ce joueur de 21 ans, à la veille d'affronter les Allemands de Flensbourg dimanche en quarts de finale retour (28-28 à l'aller).

Melvyn Richardson, athlète d'1,90 m, s'adapte à tout sur le parquet, comme il s'accommode des parallèles avec son père Jackson, première idole du hand français, champion du monde avec les Barjots (1995) et les Costauds (2001).

"Certes, il y aura toujours des comparaisons entres les deux, mais c'est une source de motivation pour montrer que je suis là grâce à mon travail. Comme mon père connaît bien le métier, il m'aide à grandir dans la gestion de ma carrière. Mais je veux faire mon propre chemin et atteindre mes objectifs".

Neuf mois après son arrivée de Chambéry, Richardson s'est fait une place au sein de l'effectif pléthorique du leader du championnat de France, aux côtés de plusieurs gauchers réputés comme l'international Valentin Porte ou le Slovène Vid Kavticnik.

"Je me suis vite intégré au sein du groupe et vite adapté au jeu de l'équipe. Il y a tout à Montpellier pour me faire grandir sur le plan du handball comme humain", savoure le nouvel international.

"Quand un joueur coupe le cordon avec son club formateur, il peut plonger ou grandir. Melvyn, qui est à la fois ambitieux et humble, grandit", confirme l'entraîneur montpelliérain Patrice Canayer qui a misé sur lui pour succéder à l'international slovène Jure Dolenec, transféré à Barcelone l'été dernier.

- Style aérien et bras tranchant -

"Quand on a laissé partir Dolenec, la condition était de récupérer non pas un gaucher, mais Melvyn", relève le manager montpelliérain.

L'ancien joueur de Chambéry, "où il a bénéficié d'une solide formation" selon Canayer, s'est fondu dans le groupe tout en saisissant le moindre intervalle pour prendre une nouvelle envergure lors de la seconde moitié de saison. Ainsi, au retour à Barcelone, en 8e de finale, il a porté Montpellier vers l'exploit en inscrivant sept buts.

"Pour la première fois depuis six ans, j'ai fait une véritable préparation, bénéfique en termes d'endurance et de puissance. Et le petit bobo de Valentin (Porte, blessé à la cheville en février Ndlr) m'a permis de jouer plus. J'ai gagné en assurance et en maturité pour prendre plus de responsabilités", raconte Melvyn. "Je sais néanmoins où est ma place. Valentin est le numéro 1 à mon poste, un des leaders et meilleurs joueurs de l'équipe. Mon rôle est d'apprendre et de maintenir le niveau de l'équipe quand j'entre sur le terrain", explique-t-il.

Depuis quelques semaines, Patrice Canayer associe Valentin Porte et Melvyn Richardson pour élargir la palette offensive de Montpellier avec deux arrières complémentaires. Si Porte perfore les défenses par sa puissance, Richardson les contourne par son style aérien et son bras tranchant.

"Dans un premier temps, je voulais que Melvyn, excellent shooteur, fasse ce qu'il sait faire et renforce son secteur défensif. J'avais prévu cette évolution pour la saison prochaine, j'ai accéléré le mouvement", explique l'expérimenté manager.

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