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Hyperandrogénie: Radcliffe soutient l'IAAF qui "protège la catégorie féminine"

La recordwoman du monde britannique du marathon Paula Radcliffe "soutient" la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) dont un nouveau règlement impose aux femmes "hyperandrogènes" de faire baisser leur taux de testostérone, estimant ainsi vendredi qu'elle "protège la catégorie féminine".

Saisi par l'athlète sud-africaine Caster Semenya, hyperandrogène multi-médaillée mondiale, le Tribunal arbitral du sport (TAS) doit rendre une décision sur ce règlement, suspendu pour l'instant, d'ici à la fin du mois.

"Je les soutiens (l'IAAF), c'est une situation très très complexe, et je ne pense pas qu'il y ait une solution juste pour tous à cette histoire, a indiqué Paula Radcliffe vendredi à l'AFP à Paris. Mais je pense que la catégorie féminine de compétition a été définie ainsi pour une raison (...) je pense que l'IAAF essaie de la protéger."

"On peut argumenter pour dire qu'ils auraient peut-être dû appliquer ce règlement sur toutes les disciplines pour être plus juste, c'est le seul point que je ne comprends pas", ajoute-t-elle alors que l'IAAF veut faire appliquer son règlement pour les courses allant du 400 m au mile (1.609 m), estimant que les athlètes hyperandrogènes, qui produisent beaucoup de testostérone, y possèdent un avantage déloyal.

La ministre sud-africaine des Sports Tokozile Xasa, qui défend Caster Semenya, parle d'une "atteinte aux corps des femmes".

"Je ne pense pas que l'IAAF veuille modifier le corps de ces femmes, indique Radcliffe. Il faut simplement baisser le taux de testostérone si l'on veut concourir dans cette catégorie. Sinon libre à chacun de concourir à un niveau amateur ou dans la catégorie masculine. Peut-être qu'il y aura plus de deux catégories dans le futur", estime la recordwoman du monde du marathon (2 heures 15 min 25 sec en 2003).

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