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Ils n'ont pas la mer mais les Serbes régatent sur la Drina

Etre privé d'accès à la mer n'empêche pas les Serbes de régater: comme chaque année, des milliers d'entre eux ont embarqué ce week-end sur une flotte hétéroclite pour la "Régate de la Drina", exubérant carnaval sur l'eau.

Palettes de bière embarquées (et souvent consommées sans attendre l'appareillage en fin de matinée), drapeaux serbes au vent, musique "turbo-folk" à fond, ils se sont pressés à Bajina Basta (ouest), sur la rive serbe de la Drina, frontière naturelle avec la Bosnie.

Centaines de bateaux pneumatique parfois équipés de parasols pour s'abriter du soleil, paddles, assemblage de rondins formant des radeaux de fortune, chambres à air de camion, immense flamant rose gonflable, ou rares bateaux présentant plus de garantie de flottabilité, ils se laissent dériver plusieurs heures sur la Drina, bras levés au rythme de la sono à fond ou des cuivres des fanfares, sous les vivats de spectateurs massés sur la rive.

Une descente colorée par les fumigènes qui couvrent la Drina d'une brume multicolore, et rythmée par les bombes agricoles et autres pétards déclenchés par cette armada de bric et de broc.

Arrimant leurs embarcations, les participants les ont transformées en autant de pistes de danse avançant doucement au pied des premiers contreforts de Bosnie.

L'été, la Serbie s'anime de fêtes tout en exubérance, une des plus célèbres étant le festival de trompette de Guca, dans le sud.

La Serbie ne peut prétendre être une puissance touristique comme la Croatie voisine, forte de sa côte dalmate et de ses îles paradisiaques.

Mais le secteur est en croissance continue, avec 3,4 millions de touristes en 2018, dont une moitié d'étrangers, ce qui représente une hausse de plus de 10%.

Considérée comme une des capitales européennes de la fête, place forte de l'art contemporain, Belgrade est le principal atout du pays, mais le tourisme vert dans des paysages souvent montagneux et sauvages, comme dans le secteur de Bajina Basta, attire de plus en plus.

Les autorités espèrent que le secteur rapportera au pays 2,5 milliards d'euros en 2020, le double en 2025.

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