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Indignés à Rome: la manifestation tourne mal (vidéo)

Des violences ont éclaté samedi à Rome, en marge du défilé des "indignés" qui a réuni des dizaines de milliers de personnes dans la capitale italienne lors de la première journée mondiale organisée par ce mouvement.

A Rome, des incidents ont éclaté dès le début du cortège des Indignés. Des éléments incontrôlés, masqués de foulards noirs, ont envahi un hôtel de luxe, fracassé les vitrines de banques et mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Plusieurs voitures ont été incendiées. En fin de journée, la place historique de la basilique Saint-Jean de Latran était transformée en champ de bataille. La police a chargé des centaines de jeunes qui lançaient fumigènes, cocktails Molotov et bouteilles contre les forces de l'ordre, tandis que les manifestants pacifiques quittaient les bras en l'air pour ne pas être confondus avec les casseurs. "Ca me dégoûte. C'est la faute du gouvernement qui a contraint les jeunes à se comporter ainsi. Ils ne nous laissent pas le choix", commentait Laura, 23 ans. Pendant ce temps des dizaines de milliers de personnes manifestaient pacifiquement dans la capitale italienne, brandissant des pancartes "Une seule solution, la Révolution!", "Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers".

 
Le gouverneur de la Banque d'Italie les comprend

Les "indignés" ont bénéficié aussi de la compréhension du gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, qui doit prendre la tête le mois prochain de la Banque centrale européenne (BCE). "Les jeunes ont raison d'être indignés", a déclaré M. Draghi à des journalistes italiens en marge de la réunion du G20 à Paris. "Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends", a déclaré cet économiste de 64 ans, avant de trouver "très dommage" les incidents de Rome.

La finance mondiale dans le collimateur

Cinq mois après l'apparition du mouvement, le 15 mai à Madrid, les "indignés" ou d'autres groupes comme "Occupy Wall Street" ont ciblé tout particulièrement de hauts lieux de la finance mondiale, comme le quartier des affaires de New York, la City de Londres ou la BCE à Francfort, devant laquelle 5.000 à 6.000 personnes se sont rassemblées, aux cris de "ne bradons pas notre avenir à la BCE". "D'Amérique jusqu'en Asie, d'Afrique à l'Europe, les peuples se lèvent pour revendiquer leurs droits et réclamer une vraie démocratie", affirme le manifeste du 15 octobre.  

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