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Italie: compte à rebours avant, peut-être, un gouvernement

Le président Italien Sergio Mattarella débute mercredi ses consultations en vue de la formation d'un gouvernement, dans l'espoir, ténu, de trouver rapidement une solution au rébus politique posé par l'absence de majorité claire au Parlement.

Les nouveaux patrons de la politique italienne, Luigi Di Maio (antisystème) et Matteo Salvini (extrême droite) revendiquent chacun la victoire aux législatives du 4 mars. Le premier pour avoir fait du Mouvement Cinq Etoiles (M5S), dont il est issu, le premier parti d'Italie avec plus de 32% des voix; et le second pour avoir hissé la Ligue à la première place au sein de la coalition de droite, arrivée en tête il y un mois avec 37% des voix.

Aucun de ces deux camps n'ayant obtenu la majorité, tous les scénarios sont possibles, à commencer par celui d'un gouvernement rassemblant le M5S et la Ligue. Le rapprochement entre ces deux forces politiques, majoritaires au Parlement, a permis fin mars d'élire les présidents du Sénat et de la Chambre des députés.

Mais, ont immédiatement prévenu les chefs de ces deux formations, les tractations en vue de la formation du gouvernement repartent de zéro.

Et ils ne semblent guère prêts à lâcher du terrain.

Matteo Salvini a réaffirmé jeudi dernier que son objectif était bien d'aller au gouvernement, avant de partir se reposer sur l'île d'Ischia au large de Naples (sud).

"Nous sommes disposés à dialoguer avec tout le monde, mais nous ne serons les subalternes de personne, étant donné que le centre-droit est la coalition la plus votée par les Italiens", a-t-il toutefois averti sur sa page Facebook.

"Le défi le plus important qui nous attend désormais: former un gouvernement respectant la volonté populaire", a ensuite répliqué Luigi Di Maio, en rappelant que le M5S était devenu le premier parti politique du pays.

Les consultations débutent mercredi avec des entretiens entre le président Mattarella et les présidents deux chambres, et avec son prédécesseur Giorgio Napolitano, avant d'enter jeudi dans le vif du sujet.

Les principaux groupes parlementaires seront alors reçu au Quirinal, le siège de la présidence italienne à Rome, avec le M5S qui fermera la marche en fin d'après-midi.

Sergio Mattarella en tirera les conclusions, en annonçant probablement, selon la plupart des commentateurs italiens, un nouveau round de consultations, faute d'accord à ce stade des discussions entre les forces politiques.

La gauche, sévèremment battue le 4 mars, se refuse pour l'heure à toute tractation avec les vainqueurs, même si certains en son sein prônent le dialogue, pour faire preuve de "responsabilité" face à l'impasse politique actuelle.

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