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Jeune nounou française retrouvée calcinée à Londres: ses employeurs aussi poursuivis pour dissimulation de crime?

Le couple inculpé du meurtre de Sophie Lionnet, jeune Française au pair dont le corps avait été retrouvé calciné fin septembre à Londres, pourrait également être poursuivi pour dissimulation de crime, a-t-il été indiqué mardi devant la justice britannique.


Son corps retrouvé dans le jardin

Le cadavre de la jeune fille de 21 ans, originaire de Troyes, avait été retrouvé le 20 septembre dans le jardin d'une propriété du sud-ouest de la capitale britannique. Deux Français, ses employeurs présumés, Ouissem Medouni, 40 ans, et Sabrina Kouider, 34 ans, avaient été arrêtés dans la foulée et inculpés pour meurtre.


Les charges peut-être alourdie pour avoir tenté de se "débarrasser du corps de Sophie Lionnet en le brûlant"

Sabrina Kouider, détenue à la prison pour femmes de Bronzefield, au sud-ouest de Londres, a comparu mardi matin par visioconférence devant la cour criminelle de l'Old Bailey, mais pas Ouissem Medouni. La justice envisage d'alourdir les charges pesant à leur encontre en les inculpant d'entrave à la justice pour avoir tenté de se "débarrasser du corps de Sophie Lionnet en le brûlant". Le couple comparaîtra début 2018 pour une audience de plaider coupable, avant le début du procès prévu le 19 mars.


Vive émotion parmi les jeunes au pair travaillant au Royaume-Uni

La mort de Sophie Lionnet avait provoqué une vive émotion parmi les jeunes au pair travaillant au Royaume-Uni et, plus largement, au sein d'une partie de la communauté française. L'affaire avait également mis en lumière les difficultés, entre isolement et exploitation, parfois rencontrées par ces femmes, souvent très jeunes et sans expérience, qui travaillent et habitent dans des familles à l'étranger.


"Elle nous disait que ses employeurs ne l'avaient pas encore rémunérée"

Début octobre, une marche silencieuse en hommage à Sophie Lionnet avait rassemblé une trentaine de personnes, membres de sa famille et amis, dans le quartier où elle vivait. Sa cousine, Mélanie Lionnet, avait alors déclaré à l'AFP que la jeune fille était "fatiguée", et qu'elle voulait "rentrer en France". "Elle nous disait que ses employeurs ne l'avaient pas encore rémunérée, qu'une fois qu'ils l'auraient rémunérée, elle rentrerait. (...) A chaque fois ils rajoutaient du temps, des excuses, et finalement ils ne l'ont pas laissée rentrer", avait-elle dit.

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