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JO-2018: la sérénité et l'expérience de Lamy-Chappuis en combiné nordique

Venu apporter sa "sérénité" et son "expérience" des grands championnats au sein de l'équipe de France de combiné nordique, Jason Lamy-Chappuis s'élance jeudi depuis le grand tremplin du site d'Alpensia à Pyeongchang aux JO-2018 pour son dernier défi olympique.

C'est LA course pour laquelle il est revenu, pour effacer les frustration des JO-2010 à Vancouver et 2014 à Sotchi: Jason Lamy-Chappuis est sorti de sa retraite de deux années au printemps 2017 pour aller chercher un podium par équipes qui se refuse à lui depuis tant d'années, avec François Braud, Maxime Laheurte et Antoine Gérard.

"Si je suis revenu c'est pour l'équipe. J'essaie, surtout pour les jeunes Laurent (Muhlethaler) et Antoine (Gérard), qui connaissent moins bien le fonctionnement des Jeux, d'apporter mon expérience et de leur expliquer comment ça va être", a expliqué Jason Lamy-Chappuis avant le début des compétitions.

"J'ai envie d'avoir ce rôle, d'être bien au sein du groupe. Tout le monde est très soudé, avec les entraîneurs, le staff, les techniciens", a souligné le skieur de Bois d'Amont (Jura).

"Avec ce retour de Jason, on est encore plus fort, on a retrouvé un finisseur, parce que l'on n'a pas forcément une équipe avec des grands sprinteurs. On sait aussi qu'il a aussi l'expérience des fins de course. Ça a permis de remonter le niveau homogène de l'équipe", se réjouit Antoine Gérard, en difficulté sur les tremplins sud-coréens, mais qui sera tout de même aligné jeudi.

- 'Une force tranquille' -

"Et puis il apporte de la sérénité, de la confiance. C'est une force tranquille. A Lillehammer (en Norvège, pour la première course par équipes de la saison terminée à la 3e place par la France, NDLR), quand je lui passe le relais, je me dis: +C'est bon, on va le faire ce podium, c'est pas possible+", ajoute le Vosgien, natif de Remiremont.

Champion olympique sur le petit tremplin à Vancouver en 2010, Lamy-Chappuis n'a pas encore connu la joie d'une médaille collective. La même année, il échouait avec Braud, Laheurte et Sébastien Lacroix à une vingtaine de secondes du podium.

Rebelote quatre ans plus tard à Sotchi. Porte-drapeau de la délégation française, il avait bouclé le relais avec la même équipe à plus d'une minute de la troisième place.

"Ce ne sont pas vraiment des regrets. C'est plus de la frustration de ne pas être loin. Il a manqué plein de petits détails à chaque personne, sur le tremplin ou sur les skis. Ce sont quelques secondes perdues par-ci par-là et qui font manquer la médaille", a ajouté Lamy-Chappuis.

Une place sur le podium se jouera en partie sur les performances sur le grand tremplin, que les Bleus ont pour le moment eu du mal à apprivoiser, à l'image de leur concours pour l'épreuve individuelle mardi, où ils ont accusé un gros retard avant le départ sur les skis, leur point fort.

Auteurs d'un triplé mardi sur le grand tremplin, les Allemands Fabian Riessle (champion olympique), Johannes Rydzek (en argent) et Eric Frenzel (en bronze en plus de l'or sur le petit tremplin) avec Vinzenz Geieger, font figure d'épouvantails, alors que derrière la lutte pour le podium se jouera pour la France avec la Norvège, le Japon, la Finlande et l'Autriche notamment.

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