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L'économie britannique va se détériorer quel que soit l'accord avec l'UE, selon un rapport

Le gouvernement britannique a minimisé mardi la portée d'un rapport interne, révélé par le site Buzzfeed News, selon lequel la situation économique du Royaume-Uni se détériorerait quel que soit l'accord conclu sur sa sortie de l'UE.

L'évaluation de l'impact économique de cette sortie de l'Union européenne, effectuée pour le ministère britannique du Brexit et dont Buzzfeed News a pu prendre connaissance, tend à montrer que la croissance du pays serait plus faible qu'actuellement dans plusieurs scénarios différents.

Cette fuite est intervenue alors que la Chambre des Lords, chambre haute du Parlement britannique, entame mardi l'examen du projet de loi de retrait de l'UE, déjà adopté le 17 janvier par la Chambre des Communes.

L'étude réalisée en janvier 2018 et intitulée "EU Exit Analysis" examine trois des scénarios de Brexit les plus plausibles.

Elle déclare que si la Grande-Bretagne restait dans le marché unique européen, sa croissance serait au cours des 15 prochaines années inférieure de 2% à ce qu'elle est actuellement.

Dans le cas d'un accord global de libre échange avec l'UE, la croissance britannique sur cette période serait inférieure de 5%, toujours selon l'étude.

Et si Londres et Bruxelles aboutissaient à une situation sans accord et s'en tenaient aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la croissance britannique serait réduite de 8% sur la même période, affirme le rapport selon Buzzfeed News.

Réagissant à cette fuite, une source gouvernementale a déclaré que les responsables des divers ministères impliqués menaient "une vaste éventail d'analyses".

Elle a indiqué que le texte était "une version initiale" et non définitive d'un rapport qui contient "un nombre important de réserves". "Davantage de travail est nécessaire pour pouvoir utiliser cette analyse", a ajouté la source.

Un parlementaire travailliste, Chris Leslie, membre du groupe Open Britain, successeur du mouvement Remain qui était opposé au Brexit pendant la campagne référendaire de 2016, a appelé le gouvernement à rendre publique l'intégralité du rapport.

Le parlementaire conservateur Jacob Rees-Mogg, président du groupe pro-Brexit European Research Group, a pour sa part qualifié de "hautement spéculatives" les conclusions de l'étude.

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