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L'eurodéputé belge Pascal Arimont en faveur d'une exclusion du Fidesz du PPE

(Belga) L'eurodéputé germanophone belge, Pascal Arimont (CSP/PPE), est en faveur d'une exclusion du Fidesz hongrois de Viktor Orban du groupe du Parti populaire européen (PPE), a-t-il expliqué mercredi sur les ondes de La Première.

"En vie politique, il faut être clair et juste. Quand on dépasse certaines lignes qu'un parti fixe, on ne peut plus en faire partie. Ici, le Fidesz a dépassé à plusieurs reprises ces lignes rouges. Si on veut respecter nos propres valeurs, il faut alors l'exclure", a-t-il déclaré, avant d'affirmer qu'il défendrait cette position lors de la réunion de son groupe parlementaire programmée ce mercredi. Cette demande a toutefois très peu de chance d'aboutir, a-t-il reconnu, en soulignant qu'il existe actuellement "deux écoles de pensée" sur cette question au sein du PPE. La partie majoritaire estime en effet qu'il convient de garder le "Fidesz au sein du PPE parce que c'est le seul moyen de contrôler un peu M. Orban", a-t-il expliqué. "Quand on a un peu analysé sa campagne électorale, on a vu que c'était très anti-Bruxelles, que c'était très xénophobe. Qu'est-ce qu'il se passe si M. Orban ne fait plus partie du PPE? Est-ce qu'on a toujours ces moyens de pression pour lui dire : 'Jusque-là et pas plus loin'? C'est l'autre argumentaire qui a aussi du sens". Ce week-end, Viktor Orban est sorti renforcé de l'écrasante victoire de son parti national-conservateur aux élections législatives hongroises. Après une campagne axée sur le rejet de l'immigration et l'étalage de succès économiques, son parti a obtenu 48,8% des suffrages. Ce résultat a consolidé la position du Premier ministre hongrois en tant que meneur des droites identitaires en Europe. L'année dernière, l'eurodéputé Claude Rolin (cdH/PPE) avait lui aussi critiqué l'appartenance du Fidesz à son groupe parlementaire. "Entre le Fidesz de M. Orban et le cdH, il y en a un qui n'a plus sa place dans le PPE. Entre ceux qui portent les valeurs de la démocratie européenne, d'une économie de marché socialement régulée et M. Orban, il y a une réelle incompatibilité", avait affirmé l'ancien syndicaliste. (Belga)

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