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L'homme qui a tué un enfant de 8 ans en le poussant avec sa mère devant un train en marche était déjà recherché en Suisse

L'Erythréen qui a tué lundi un enfant de huit ans en le poussant sous un train en Allemagne était déjà recherché en Suisse pour tentative de meurtre et pourrait souffrir de troubles psychiatriques, a déclaré mardi la police.

Les autorités suisses avaient émis un avis de recherche national à l'encontre de cet homme de 40 ans, marié et père de trois enfants, à la suite d'une agression survenue le 25 juillet.

Ce jour-là, le meurtrier présumé, résidant en Suisse dans le canton de Zürich depuis 2006, "a menacé de tuer sa voisine avec un couteau, a tenté de l'étrangler puis l'a enfermée chez elle avant de s'enfuir", a déclaré au cours d'une conférence de presse le chef de la police nationale allemande, Dieter Romann. Cet Erythréen était en outre connu des autorités suisses pour d'autres "délits de ce genre" dans le passé, a-t-il ajouté.


Il a poussé un enfant et sa mère sur la voie

Lundi, cet homme s'est dissimulé derrière un pilier de la gare de Francfort. A l'arrivée d'un train, il a soudain poussé le garçon et sa mère de 40 ans sur la voie. L'enfant est mort et sa mère est parvenue à se dégager d'extrême justesse.

Il a également tenté de pousser "une autre femme", âgée de 78 ans, qui n'est pas tombée du quai mais a été blessée à l'épaule, selon le parquet.


L'homme sera soumis à une expertise

Cet homme n'était "ni alcoolisé ni drogué", a souligné la police. Son geste "laisse penser à un problème psychiatrique" et le suspect sera "certainement soumis à une expertise" pour évaluer son degré de discernement, a expliqué une porte-parole du parquet de l'Etat régional de la Hesse, où se trouve Francfort.

La police suisse a de son côté précisé à ce sujet que l'Erythréen avait suivi cette année un traitement psychiatrique.

Il était "bien intégré" en Suisse, a relevé le ministre allemand de l'intérieur Horst Seehofer, qui avait interrompu ses vacances pour se rendre dans cette gare très fréquentée après le grand émoi suscité par ce crime en Allemagne.

Il y a une dizaine de jours, une affaire similaire s'est produite dans l'ouest de ce pays, quand une mère de famille de 34 ans a été tuée après avoir été poussée sous un train par un homme qu'elle ne connaissait pas.


L'affaire fait les choux gras de l'extrême droite

L'extrême droite allemande s'est emparée de ces deux faits divers pour une nouvelle fois dénoncer la politique migratoire trop laxiste à ses yeux du gouvernement de la chancelière Angela Merkel.

Le suspect dans le meurtre du petit garçon n'a pas été contrôlé à son entrée en Allemagne, malgré l'avis de recherche émis par la police suisse à l'encontre de cet Erythréen.

Et dans l'affaire similaire survenue dix jours plus tôt, le meurtrier présumé était originaire de Serbie.

L'Erythréen "n'a pas été contrôlé à la frontière germano-suisse, où il n'y a pas de contrôles réguliers. Il était inconnu des services de police allemands et ne se trouvait pas dans les bases de données européennes", a noté le ministre allemand de l'Intérieur.

L'homme, arrivé quelques jours avant le meurtre à Francfort en provenance de la ville suisse de Bâle, doit être inculpé de "meurtre" et de "tentative de meurtre".

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