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L'Otan entame la discussion sur son prochain "concept stratégique"

(Belga) Les ministres des Affaires étrangères des trente pays de l'Otan ont eu mardi et mercredi une première discussion sur l'ébauche du futur concept stratégique de l'Alliance atlantique, qui doit régir les ambitions de l'organisation au cours des prochaines années.

Ce nouveau concept stratégique - une sorte de mode d'emploi régulièrement révisé du traité fondateur de l'Otan datant de 1949 - doit être approuvé lors du prochain sommet des chefs d'État et de gouvernement des pays alliés, les 29 et 30 juin 2022 à Madrid. Il doit remplacer le concept actuel, qui date de 2010. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a soumis une "note-cadre" aux chefs de la diplomatie réunis durant deux jours à Riga, la capitale lettone, a indiqué la cheffe de la diplomatie belge, Sophie Wilmès. Elle a, lors d'un entretien accordé à l'agence Belga à l'issue de la réunion, plaidé en faveur de la "continuité". Pour la Belgique, il est important de garder les grandes lignes de force du concept stratégique de 2010, notamment en conservant les tâches principales de l'Alliance - dont en premier lieu la défense collective dans la zone euro-atlantique -, a souligné la ministre belge des Affaires étrangères. Les autres tâches fondamentales sont la gestion de crise - au nom de laquelle l'Alliance est notamment intervenue au Kosovo et en Afghanistan - et la sécurité coopérative (les partenariats avec des pays non-membres). Mais il est, selon Mme Wilmès, évident qu'une actualisation doit avoir lieu pour mieux prendre en considération les nouvelles menaces et défis tels que la montée en puissance de la Chine, le changement climatique, l'émergence des nouvelles technologies et les "menaces hybrides" - posées des pays comme la Russie et la Chine. En ce qui concerne l'Afghanistan, où l'Otan a d'abord mené une mission de combat avant de se concentrer sur la formation des forces de sécurité avant de se retirer, facilitant ainsi le retour au pouvoir des talibans en août dernier, l'organisation a rédigé un rapport sur les leçons à tirer pour servir de base aux discussions entre ministres. Selon Mme Wilmès, cette analyse permet de dégager une série d'enseignements majeurs, tant positifs que négatifs. "Notre présence en Afghanistan, décidée il y a vingt ans, était une nécessité pour lutter et se protéger de la menace terroriste. Pendant cette période, l'Otan a fait preuve de cohésion et a démontré sa capacité politique et militaire à assumer une mission de gestion de crise de cette ampleur", a-t-elle précisé dans un communiqué. "Je n'oublie pas, non plus, que la présence des alliés a permis d'améliorer les conditions de vie de la population afghane, même s'il faut malheureusement constater la fragilité de ces acquis. Nous ne pouvons pas abandonner la population afghane et en particulier les femmes et les filles", a ajouté la vice-Première ministre. (Belga)

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