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La fascination des artistes pour Michael Jackson au coeur d'une exposition à Londres

L'influence exercée par Michael Jackson sur le monde de l'art contemporain est au coeur d'une exposition à la National Portrait Gallery de Londres à partir de jeudi.

Présentée jusqu'au 21 octobre, l'exposition "Michael Jackson : on the wall" - en référence à l'album "Off the wall" de 1979 - montre comment le roi de la pop, qui continue de vendre des millions d'albums près de dix ans après sa mort, a subjugué les artistes, en faisant l'une des personnalités les plus représentées au monde.

Peintures, photographies, sculptures, vidéos et œuvres d'art : l'exposition accueille les oeuvres de 48 artistes, d'Andy Warhol, le premier à représenter le chanteur américain en 1984, à l'Allemande Isa Genzken, en passant par Kehin Wiley, David LaChapelle, Yan Pei Ming ou Graham Dolphin.

"J'ai eu l'idée de cette exposition il y a dix ans en m'intéressant à l'héritage d'Andy Warhol. Je me suis dit que les artistes à avoir représenté Michael Jackson étaient très nombreux", raconte Nicholas Cullinan, directeur de la National Portrait Gallery, lors d'une présentation à la presse mercredi.

L'homme à l'album le plus vendu de l'histoire, "Thriller", continue de fasciner pour ses messages de respect et de tolérance, souligne M. Cullinan. "Il voulait détruire tous les types de barrières. Il a combiné le rock, le rap, le funk et la soul (...) Il a aussi fait avancer les questions de race et d'identité".

- "Jamais d'autre Michael Jackson" -

L'exposition compte 14 salles, chacune décrivant une facette du chanteur mort en juin 2009, qui aurait eu 60 ans le 29 août.

Dans la salle appelée "American Jesus" ("Jésus américain"), le visiteur peut voir quatre grandes photos de l'Américain David LaChapelle, surréalistes, kitsch, colorées et à connotation religieuse. L'une d'elle, "After the deluge" ("Après le déluge"), montre Michael Jackson priant et piétinant un satan rouge, des ailes d'ange dans le dos.

L'exposition accueille aussi le dernier portrait peint de l'artiste, réalisé par le peintre américain Kehinde Wiley, intitulé "Portrait équestre du roi Philippe II", où l'on voit le chanteur à cheval, deux anges, l'un blanc, l'autre noir, au-dessus de sa tête.

On peut aussi voir l'un des blousons de soirée portés par le chanteur, ses mocassins noirs, des couvertures de magazines qui lui ont été consacrés et quelques uns des objets qui ornaient sa table de nuit, de quoi satisfaire les fans.

Mais l'idée n'est pas d'être exhaustif, explique Nicholas Cullinan. "L'exposition n'est pas une biographie de Michael Jackson. On le regarde simplement à travers le prisme de l'art contemporain. L'enjeu est de montrer combien une personne peut signifier tant de choses différentes pour tant de personnes différentes".

Une personnalité que selon lui personne ne parviendra à égaler. "Il n'y aura jamais d'autre Michael Jackson. Certains disent que Beyoncé est la +Michael Jackson+ des temps modernes mais même si elle est super et que j'ai beaucoup de respect pour elle, ce n'est pas comparable: il est unique".

Après Londres, l'exposition sera présentée au Grand Palais à Paris entre novembre 2018 à février 2019, au Bundeskunsthalle de Bonn entre mars et juillet 2019 avant de s'installer au musée d'art moderne d'Espoo, en Finlande, entre août et décembre 2020.

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