Accueil Actu

La proposition de Londres sur l'Irlande "apporte plus de questions que de réponses"

(Belga) Le "plan B" du Royaume-Uni pour régler la question de la frontière irlandaise après le Brexit "apporte plus de questions que de réponses", a estimé vendredi le négociateur en chef de l'Union européenne, Michel Barnier.

Dans sa proposition publiée la veille, Londres propose entre autres un alignement sur les règles douanières de l'UE, mais seulement jusque fin 2021. Le Royaume-Uni comme les Européens affirment vouloir éviter à tout prix le rétablissement d'une frontière "dure" entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande après le Brexit. En mars dernier, les Britanniques avaient d'ailleurs accepté d'intégrer dans l'ébauche d'accord de retrait de l'UE l'option d'un "espace réglementaire commun" incluant l'UE et l'Irlande du Nord, au moins jusqu'à ce qu'une solution satisfaisante soit proposée. Dans sa "note technique" publiée jeudi, le gouvernement de Theresa May a précisé que cette option, dite de "backstop", devait être limitée dans le temps, donnant de la sorte un gage aux tenants d'un Brexit "dur" qui craignaient que cet alignement sur les règles douanières s'éternise et vide de son sens la sortie de l'UE. Michel Barnier a salué vendredi la publication de ce document, tout en précisant qu'il soulevait de nombreuses questions. Il a notamment insisté sur le fait que cet éventuel "backstop" ne concernait que la situation irlandaise et ne pourrait pas être "étendu à l'ensemble du Royaume-Uni". Le négociateur européen a par ailleurs une nouvelle fois rappelé à Londres qu'elle ne pourra pas conserver tous les bénéfices qui découlent de son appartenance à l'UE après sa sortie. "Jusqu'à présent dans tous les papiers britanniques que nous recevons et que je lis attentivement (...) il y a une demande de statu quo, une forme de continuité assez paradoxale alors que ce pays a pris lui-même la décision de quitter l'Union européenne", a lancé M. Barnier, avant de préciser qu'il ne se "laisserait pas impressionner" par ceux qui cherchent à faire porter à l'UE la responsabilité des conséquences du choix des Britanniques. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous