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Suspendue, une page Facebook officielle russe rétablie après des protestations de Moscou

Une page Facebook officielle rattachée au ministère russe des Affaires étrangères, suspendue pour avoir publié des "contenus illégaux", a été rétablie lundi après des protestations de Moscou, a indiqué la diplomatie russe.

"Notre compte a été rétabli", a annoncé le chef de la délégation russe à Vienne, Konstantin Gavrilov, en précisant que la page officielle de cette délégation, suspendue depuis vendredi, est de nouveau opérationnelle après l'intervention du gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor.

"Nous n'avons reçu aucune explication" de la part de Meta, géant californien du web propriétaire de Facebook, a ajouté M. Gavrilov, cité par les agences de presse russes.

Roskomnadzor a indiqué dimanche soir avoir envoyé un courrier à Meta, exigeant "la levée immédiate des restrictions sur le compte officiel" de la délégation russe à Vienne chargée des pourparlers sur le contrôle des armements.

La suspension de ce compte "est un acte de censure" qui "viole le principe essentiel de la libre circulation de l'information", a souligné Roskomnadzor.

La page Facebook en question a été suspendue vendredi au motif qu'elle avait publié des "contenus illégaux", selon M. Gavrilov.

Ce dernier a déclaré dimanche à l'agence de presse TASS que la délégation n'utilisait cette page que pour publier des communiqués officiels de responsables russes.

Contacté par l'AFP, le groupe Meta, dirigé par Mark Zuckerberg, n'a pas répondu dans l'immédiat.

En février 2021, le compte Twitter de la même délégation avait été suspendu.

Pour sa part, la Russie a renforcé ces dernières années son contrôle sur l'internet, dernier espace où les voix critiques s'exprimaient encore avec une relative liberté dans le pays.

Les autorités russes sanctionnent régulièrement les grandes entreprises numériques, surtout étrangères, accusées de ne pas effacer des contenus jugés dangereux pour les mineurs ou liés à l'opposition.

Le 24 décembre, la Russie a condamné Google et Meta à des amendes record de 87 millions et 23 millions d'euros (7,2 et 1,9 milliards de roubles) pour n'avoir pas supprimé des contenus "illégaux".

Un tribunal de Moscou les a reconnus coupables de "récidive". Pour la première fois, les deux géants californiens ont donc été condamnés à des amendes calculées sur la base de leurs revenus annuels en Russie.

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