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Le confinement n'a pas causé une explosion des tensions familiales, selon une étude suisse

(Belga) Les tensions étaient plus vives pendant le confinement et les premiers mois qui l'ont suivi parmi les familles sans jardin ou grand balcon. Mais la crainte d'une forte hausse de la violence intrafamiliale ne s'est pas vérifiée, selon une étude suisse.

La recherche de la Haute école spécialisée de Lucerne a examiné comment la vie familiale s'est déroulée au cours de cette période. La majorité des personnes interrogées ont décrit le climat familial pendant ces deux périodes comme plutôt harmonieux, indique les auteurs de l'étude samedi. Un bon quart a cependant fait état de frictions ou de tensions. Les familles pouvant accéder à une terrasse ou un jardin ont décrit leur vie familiale pendant le confinement comme plus harmonieuse que celles qui en sont dépourvus. Par ailleurs, plus l'argent a manqué, plus les tensions ont été nombreuses. Les familles qui ont dû s'occuper des enfants ou de parents âgés, tout en travaillant, ont aussi connu davantage de frictions. "La pandémie ne crée pas de nouveaux facteurs de risque, elle s'ancre sur des facteurs connus et les renforce", relève Paula Krüger, chercheuse sur la violence à la Haute école spécialisée de Lucerne. Les résultats indiquent également que la longue durée de la pandémie use les nerfs de la population. Près de 5,5 % des sondés ont déclaré que la violence intrafamiliale de la part d'un adulte s'était produite pendant le confinement. Ce chiffre a légèrement reculé, à 5,2 %, au cours de l'été. Les auteurs de l'étude relèvent cependant que cette période était deux fois plus courte que celle du confinement. Environ 4,5 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles s'étaient montrées violentes envers un enfant pendant le confinement. Ce chiffre a grimpé à 5,6 % durant l'été. La forme de violence la plus courante est psychologique, en particulier la violence verbale répétée. L'institut du sondage gfs.bern a mené l'enquête pour le compte de la Haute école spécialisée de Lucerne. Elle a interrogé 1.037 personnes de toute la Suisse. L'étude se poursuivra en 2021. (Belga)

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