Accueil Actu

Le gouvernement espagnol parle du référendum comme d'une "farce"... alors que de nombreux Catalans en sortent blessés

Le gouvernement espagnol a demandé dimanche aux autorités indépendantistes de Catalogne de mettre fin à la "farce" du référendum d'autodétermination que la police est intervenue pour empêcher.

"Continuer cette farce n'a aucun sens, ça ne mène nulle part, ils devraient y mettre fin immédiatement", a déclaré la numéro deux du gouvernement espagnol Soraya Saenz de Santamaria, à l'adresse de l'exécutif de Catalogne, la Generalitat, dirigé par Carles Puigdemont.

Des propos qui choquent, comparés au bilan établi vers 15h30 par le gouvernement catalan, faisant état de plus de 300 blessés suite à l'intervention de la Garde nationale pour empêcher le vote.

La démocratie espagnole ne fonctionne pas comme ça

"La Generalitat s'est comportée de façon absolument irresponsable, elle a prétendu abroger la loi et la justice en Catalogne, et avec elle la démocratie", a poursuivi Soraya Saenz de Santamaria dans une conférence de presse avant d'attaquer nommément M. Puigdemont. 

"Je ne sais pas dans quel monde a vécu M. Puidgemont mais la démocratie espagnole ne fonctionne pas comme ça", a lancé la vice-présidente du gouvernement. "Cela fait très longtemps que nous nous sommes libérés d'une dictature et d'un homme qui nous disait que sa parole est loi".

"Puigdemont et son équipe sont seuls responsables de tout ce qui s'est passé aujourd'hui et de tout ce qui pourra se passer s'ils ne mettent pas fin à cette farce", avait déclaré plus tôt le préfet de Catalogne Enric Millo.

Au moins 91 personnes ont été blessées dans des heurts entre les forces de l'ordre et les partisans du référendum, selon les services de santé régionaux, alors que le gouvernement catalan évoquait vers 15h30 un bilan de 300 blessés.

La police a tiré des balles en caoutchouc ont été tirées sur les manifestants, selon des témoins interrogés par l'AFP. Le ministère de l'Intérieur a de son côté diffusé plusieurs vidéos de manifestants lançant des pierres sur les forces de l'ordre.

Enric Millo a annoncé que la police régionale catalane, les Mossos d'Esquadra, avaient demandé de l'aide aux forces de l'ordre nationales, police et Garde civile, dans 233 bureaux de vote. "Un geste qui les honore", a-t-il dit alors qu'il l'avait durement critiqué quelques heures plus tôt l'inaction des Mossos pour empêcher l'ouverture des bureaux de vote.

À la une

Sélectionné pour vous