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Le handball français à la puissance trois au Final Four

Le handball français a vécu un dimanche de rêve avec la qualification de Montpellier et de Nantes pour le Final Four de la Ligue des champions, au lendemain de celle du Paris SG, un triplé inédit qui laisse espérer la consécration.

Les supporters vibrent depuis longtemps aux prouesses des Bleus, deux fois champions olympiques, six fois champions du monde et trois fois d'Europe. Mais les clubs les ont souvent laissés sur leur faim: un seul titre décroché par Montpellier, en 2003, avec trois joueurs qui seront encore là les 26 et 27 mai à Cologne, Michaël Guigou pour son équipe de toujours, Thierry Omeyer et Nikola Karabatic pour le PSG. Le seul club non français sera le Vardar Skopje, tenant du titre.

Cette lacune est en passe d'être comblée avec cet exploit rarissime. Seule l'Allemagne avait déjà eu trois clubs ensemble dans les quatre derniers prétendants, en 2009, mais pas sous la forme du Final Four créé en 2010. Et d'ailleurs le handball français ne doit pas chanter victoire trop tôt, car cette année-là c'est le quatrième larron, les Espagnols de Ciudad Real, qui avait soulevé la coupe (avec le Parisien Luc Abalo dans ses rangs).

Montpellier a parachevé ce week-end idéal en battant à plate couture les Allemands de Flensbourg, 29 à 17 devant leur public. Les joueurs de Patrice Canayer avaient la tâche la plus ardue face aux champions d'Europe 2014, mais ils ont su enchaîner après leur bon match nul de l'aller (28-28). Portés par Melvyn Richardson (9 buts) et les arrêts de Vincent Gérard, ils ont pris un excellent départ (7-2) et n'ont jamais été inquiétés.

Le MHB retrouve le dernier carré européen pour la première fois depuis 2005. Il continue sur sa lancée d'une saison exceptionnelle puisque le club, en tête à quatre matches de la fin, est bien parti pour récupérer le titre national aux dépens du PSG.

- Avec le Vardar Skopje -

La qualification de Nantes est peut-être la moins attendue. Le "H" n'en est qu'à sa deuxième participation à la Ligue des champions, même s'il compte dans ses rangs des habitués comme l'Allemand Dominik Klein, qui y goûtera pour la sixième fois (deux titres avec Kiel).

L'an passé, les joueurs de Thierry Anti s'étaient extraits des "poules basses" (comme Montpellier cette saison) et avaient perdu en huitième de finale contre Paris. Ce parcours leur avait valu une invitation en poule haute (avec les cadors continentaux) à laquelle ils ont fait honneur en remportant quelques victoires de prestige au premier tour, contre Barcelone ou encore le Vardar Skopje. Pas mal pour un club qui était encore en deuxième division française il y a dix ans!

Larges vainqueurs de Skjern à l'aller (33-27), les Nantais et leurs internationaux français (Nicolas Claire, le gardien Cyril Dumoulin...) ont obtenu le match nul au Danemark, 27 à 27, en se faisant quand même peur au début de la deuxième période lorsqu'ils ont été menés de quatre buts.

Des trois prétendants français, c'est le PSG, facile vainqueur des Polonais de Kielce en quarts (35-32 au retour samedi à Coubertin), qui semble le mieux armé pour aller jusqu'au bout. Les Parisiens ont l'effectif le plus impressionnant avec leur collection d'internationaux français et étrangers (le Danois Mikkel Hansen, l'Allemand Uwe Gensheimer).

Surtout, ils sont les seuls à avoir l'expérience du Final Four, une compétition très particulière avec deux matchs d'intensité maximale à disputer en 24 heures. Après son échec en demie en 2016, Paris était passé tout près l'année dernière en finale contre le Vardar Skopje.

Les affiches des demies, dont une forcément "fratricide", seront tirées au sort.

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