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Le Kremlin récuse de possibles fraudes électorales à Saint-Pétersbourg

Les autorités russes ont rejeté vendredi les soupçons de fraudes électorales à Saint-Pétersbourg, où les résultats d'un scrutin local n'ont toujours pas été établis près d'une semaine après le vote, suscitant la colère de l'opposition.

Les Russes étaient appelés aux urnes dimanche pour des élections municipales et régionales ayant suscité une vague de contestation de grande ampleur à Moscou, mais également des controverses à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie.

Dans l'ancienne capitale impériale, un gouverneur soutenu par le Kremlin, Alexandre Beglov, a été élu malgré des accusations de fraudes et l'abandon, avant le vote, de son principal opposant, un communiste, qui affirmait que les "dés étaient pipés".

En parallèle, l'élection de députés municipaux, organisée le même jour à Saint-Pétersbourg, a été marquée par des recomptages des voix qui se poursuivent depuis cinq jours.

Interrogé sur la lenteur de ces vérifications, Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a assuré vendredi ne pas être au courant de "situations ayant pu mettre en doute les élections à Saint-Pétersbourg".

"En ce qui concerne de possibles irrégularités mineures, la Commission électorale s'en occupe", a-t-il ajouté, au cours d'une conférence de presse.

Après les municipales de dimanche, les autorités de Saint-Pétersbourg ont demandé un recomptage des voix dans certaines circonscriptions où l'avaient emporté des candidats d'opposition. Ces derniers ont alors dénoncé une manoeuvre visant à remplacer leurs bulletins par ceux de candidats du pouvoir.

"Ils volent nos élections et réécrivent les procès-verbaux. Ceux au pouvoir s'accrochent à leurs sièges et ne veulent pas partir", a affirmé à l'AFP Andreï Pivovarov, le responsable des Démocrates unis, une coalition de candidats indépendants.

"Ce qui se passe en ce moment, la falsification de nos votes, est un crime", a-t-il poursuivi.

Depuis l'annonce de ces recomptages, des militants d'opposition se sont relayés pour surveiller les urnes et éviter des fraudes ou la disparition de bulletins.

A l'occasion d'une de ces actions, un député municipal d'opposition, Ilia Chmakov, a été violemment interpellé jeudi soir par la police et verbalisé pour "désobéissance", ont rapporté les médias locaux.

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