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Le nombre de naissances en baisse constante en Europe: doit-on accueillir plus de migrants pour financer les pensions?

Le nombre de naissances est en baisse constante en Europe. Un constat qui pourrait bien avoir un impact sur la productivité et la croissance économique. Quelles solutions pour y remédier ? Accueillir plus de migrants ?

Depuis 2015 en Europe, le nombre de décès est supérieur au nombre de naissances. La population européenne tend à décliner d'ici 2050 avec un impact direct sur sa productivité et sa croissance. Les responsables politiques tirent la sonnette d’alarme. Alors quelles solutions ? Face au déclin démographique, l’Europe doit-elle accueillir plus de migrants ? Eléments de réponses avec nos journalistes Nicolas Lowyck et David Brasseur.

La bonne nouvelle, c’est que les Européens vivent de plus en plus vieux. La moins bonne, c’est qu’à ce rythme-là, nous serons de loin le peuple le plus âgé de la planète. De très loin même. En 2050 (c’est demain), l’Européen moyen aura 52 ans. Soit 17 ans de plus que les Américains et 30 ans de plus que les Africains !

Conséquences: moins de femmes et d’hommes en âge de travailler, et le spectre d’une économie au ralenti. Et surtout...


Qui paiera pour nos pensions ?

Face à ce défi démographique, le commissaire européen Dimitris Avramopoulos avait déclenché il y a deux ans, au plus haut de la crise des migrants, une polémique, en déclarant que "l’Europe avait besoin de 6 millions d’immigrés".

Chaque année, il n’y a pas moins de 35.000 pensionnés de plus en Belgique. Cette évolution pèse sur la soutenabilité de notre système de retraites. Qui va payer nos pensions dans le futur ? L’Europe doit-elle accueillir plus de migrants ? Nous avons posé la question à 2 eurodéputés.
 
"Nous ne faisons pas suffisamment d'enfants pour que demain ils puissent payer nos pensions. C'est un réel problème et il faut qu'on sorte de cette idée que la migration est problématique. La migration est un élément positif. Regardons d'ailleurs notre histoire en Belgique. Une partie du développement belge est lié à l'immigration forte des Italiens", a défendu Claude Rolin.

"Ce n'est pas parce que on est en déclin démographique qu'on doit absolument le compenser par de la migration. Améliorer les salaires, améliorer le conditions de travail, la réduction du temps de travail pourrait être une solution pour pouvoir avoir des familles avec deux enfants plutôt que des familles avec un enfant par exemple", a confié Maria Arena.


Certains pays européens s’organisent déjà

L’Allemagne d’Angela Merkel a ouvert les bras aux migrants, tandis que la Hongrie de Victor Orban a fermé ses frontières et ouvert des crèches. L’ultra conservateur a débloqué des aides financières pour que les Hongroises pouponnent le plus possible. 

Au Danemark ou en Pologne, on ne ferme pas les frontières, mais on diffuse plutôt des publicités poussant à adopter les bonnes habitudes des lapins. Conséquence de cette campagne facétieuse invitant à faire l’amour pour avoir plus d’enfants, le pays connaît désormais un baby boom...

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