Accueil Actu

Le prince Charles en Irlande, visite symbolique pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II

Le prince Charles et son épouse Camilla commencent mercredi une visite de trois jours en Irlande, pays au passé commun troublé avec le Royaume-Uni, dans le cadre des visites de la famille royale à l'étranger pour les 70 ans de règne d'Elizabeth II.

Alors que se font rares les apparitions publiques de la très populaire souveraine, qui fêtera ses 96 ans dans moins d'un mois, ses héritiers multiplient les déplacements pour marquer la présence de la monarchie à l'occasion de ce cap.

Le couple princier ne s'est rendu que cinq fois en Irlande par le passé, la dernière visite remontant à 2019, avant la pandémie.

Après leur arrivée mercredi, le prince de 73 ans et son épouse, 74 ans, débuteront leur visite jeudi par la ville de Waterford, la plus ancienne du pays, et la termineront avec le site historique médiéval de Rock of Cashel.

"Durant leur visite, leurs Altesses royales rencontreront des groupes de communautés locales, des entreprises et des intervenants de première ligne ayant soutenu les autres pendant la pandémie", a indiqué l'ambassade du Royaume-Uni à Dublin.

Le prince héritier, fils aîné de la reine Elizabeth II, doit aussi s'entretenir avec le Premier ministre irlandais Micheal Martin, ainsi qu'avec des agriculteurs, des militants contre le changement climatique et des membres de la communauté ukrainienne.

La totalité de l'île d'Irlande se trouvait sous domination britannique jusqu'à la sanglante guerre d'indépendance qui a pris fin en 1921 avec la partition de l'île, dont le nord reste une province du Royaume-Uni.

Cette partition a aussi abouti dans la deuxième moitié du XXe siècle à trois décennies sanglantes de "Troubles" en Irlande du Nord, entre unionistes en majorité protestants et républicains surtout catholiques, avec l'implication de l'armée britannique, jusqu'à la conclusion d'un accord de paix en 1998.

Elizabeth II était devenue en 2011 la première monarque britannique à se rendre en République d'Irlande depuis l'indépendance du pays en 1922. Lors de cette visite organisée sous haute sécurité, elle avait lancé un appel à la réconciliation.

Avant de se rendre dans le sud de l'île d'Irlande, le couple princier a passé deux jours en Irlande du Nord. Il y a été accueilli mardi par des écoliers agitant des drapeaux britanniques le long d'une rue commerçante. Charles et Camilla ont notamment visité des attractions touristiques et le prince héritier s'est entretenu avec des associations d'aide aux réfugiés.

- Rares apparitions de la reine -

L'héritier de la couronne a également planté un arbre dans les jardins du château de Hillsborough, seule résidence royale dans cette province britannique où les tensions communautaires restent vives entre défenseurs et opposants au maintien au sein de la couronne.

La famille royale multiplie les visites à l'étranger au printemps à l'occasion du jubilé de platine de la reine Elizabeth II, sur le trône depuis 70 ans. Des tournées sont prévues dans huit des 14 pays du Commonwealth (hors Royaume-Uni) à l'occasion de cet anniversaire.

Cette semaine, les très populaires prince William, fils ainé de Charles, et sa femme Kate sont notamment aux Caraïbes, où leur visite a été perturbée par des manifestations.

Au Royaume-Uni, quatre jours de festivités sont prévus en juin pour célébrer le jubilé, avec défilé militaire à Londres, pique-niques géants, reconstitution historique des 70 ans de règne de la reine et concert au palais de Buckingham.

Depuis des mois, les apparitions de la souveraine, qui fêtera ses 96 ans en avril, sont devenues rares. Après avoir passé une nuit à l'hôpital en octobre, pour des "examens préliminaires" sur lesquels aucun détail n'a jamais été donné, elle a été testée positive au coronavirus en février et se limite à des "tâches légères" au château de Windsor, sur avis de ses médecins.

Charles et Camilla ont eux aussi été testés positifs au coronavirus en février, tout comme le Premier ministre irlandais, rattrapé la semaine dernière par le virus alors qu'il devait rencontrer le président américain Joe Biden à Washington.

À lire aussi

Sélectionné pour vous