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Les fautes d'orthographe font perdre de l'argent aux entreprises

Savoir bien écrire pose de plus en plus de problèmes. C'est en tous cas le constat dressé par des entrepreneurs britanniques et français qui tirent la sonnette d'alarme. Les fautes dans les courriers ou sur les sites leur feraient perdre des millions d’euros.

Savoir écrire, c'est bien. Savoir écrire sans faute, c'est mieux. En France et en Grande-Bretagne, des entrepreneurs estiment que les fautes d'orthographe dans des courriers ou sites internet de sociétés leur feraient perdre des millions d'euros. Jean Lemaître, directeur d’une agence d’intérim, témoigne à ce propos: "le coût est justement dans des documents qui rebutent le lecteur. Si vous réalisez une publicité avec une faute d’orthographe, les lecteurs n’achèteront pas votre produit."

L'orthographe est un critère de sélection important

En Belgique, le problème est le même. L'orthographe reste d’ailleurs l'un des principaux critères de sélection à l’emploi. Selon Jacques Heremans, porte-parole de Randstad, entreprise spécialisée dans le travail intérim, les candidats qui font des fautes d’orthographe sont de plus en plus nombreux, ce qui nuit à leur crédibilité. "On a malheureusement une tendance à voir beaucoup de fautes d'orthographe et ça fait partie de la présentation générale du candidat. S’il donne une mauvaise impression, il est évident que le candidat a beaucoup moins de chances de se faire engager. Et nous en tant qu'intermédiaire, on a moins de chance de mettre cette personne à l'emploi", a-t-il expliqué au micro de Samuel Ledoux pour Bel RTL.

Les technologies n’aident pas

L’exigence en orthographe s’adapte au type de travail demandé. La capacité à écrire sans faire trop de fautes reste déterminante dans le recrutement. Delphine Suttor, chargée de recrutement, indique à ce propos: "c’est le professionnalisme qui est mis en jeu." L’avancée technologique a également changé la donne. Il y a 20 ans, les personnes se téléphonaient alors qu’aujourd’hui la tendance penche davantage pour les courriers électroniques. "Les patrons de demain auront peut-être une moins bonne orthographe. Ce qui risque de diminuer le niveau d’exigence des deux côtés, c'est-à-dire aussi au niveau du recrutement.", conclut Jean Lemaître.

 

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