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Les réfugiés ukrainiens menacés par la traite d'êtres humains, s'alarme une ONG

Les personnes fuyant l'Ukraine sont de plus en plus vulnérables aux trafiquants d'êtres humains alors que la guerre fait rage, selon un nouveau rapport publié mardi, appelant à l'enregistrement des victimes, en particulier des mineurs non accompagnés.

Plus de deux millions d'enfants ont fui l'Ukraine depuis l'invasion russe le 24 février, selon le rapport de 42 pages assemblé par l'organisation néerlandaise de lutte contre la traite La Strada et commandé par le Freedom Fund britannique.

"Les personnes fuyant la guerre, principalement des femmes et des enfants, sont extrêmement vulnérables et font face à un risque accru d'exploitation sexuelle et de travail alors que des groupes criminels organisés et des individus sans scrupules profitent de la crise", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

Il y a déjà des signes d'activité de traite des êtres humains depuis le début de la guerre "et il est probable que ces risques augmenteront dans la période à venir, alors que la guerre se poursuit", indique le rapport.

L'étude, basée notamment sur des recherches effectuées en mars et avril à l'aide de l'ONU et entretiens avec différents acteurs, a appelé à une "action urgente" des gouvernements européens et des agences internationales "pour investir dans la promotion de l'enregistrement des réfugiés afin d'assurer un accès rapide aux mesures de protection".

En particulier, les mineurs non accompagnés et les enfants séparés de leur famille devraient être identifiés et enregistrés "le plus tôt possible" et suivis via des points de transit.

Les chercheurs ont exhorté les pays à travailler ensemble pour retrouver les enfants disparus et à introduire des contrôles obligatoires pour les mineurs non accompagnés.

Ils ont également appelé à la prévention des adoptions, qui pourraient conduire à l'exploitation sexuelle des enfants ou à des adoptions illégales, recommandant que "les efforts doivent d'abord se concentrer sur la réunification des enfants avec leurs familles".

D'autres groupes vulnérables, notamment les femmes, les citoyens non ukrainiens et les membres de la communauté rom, devraient recevoir des informations appropriées sur les dangers de la traite, a-t-il déclaré.

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