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Les tempêtes s'enchaînent en Europe: faut-il y voir un signe du réchauffement climatique?

Le vent a encore sévi hier après-midi et en soirée. Il a particulièrement touché la région liégeoise, où les pompiers ont dû sortir pour des chutes d'arbres ou des toitures envolées. Le bilan, en Europe, s'élève à 9 morts, dont une victime chez nous à Grez-Doiceau. Le numéro spécial 1722 a recu plus de 30.000 appels jeudi, pendant le passage de la tempête David. C'est près de 5 fois plus que la dernière fois où il avait été activé.


"C’est normal d’avoir, chez nous, des vents violents et des tempêtes en hiver"

La tempête David... hier, la tempête Eleanor il y a 2 semaines. Carmen et Bruno en décembre: cela fait beaucoup en quelques semaines. Mais il est trop tôt pour en déduire qu’il s’agit d’une conséquence du réchauffement climatique, comme l’explique Jean-Pascal Van Ypersele, climatologue à l’UCL: "C’est normal d’avoir, chez nous, des vents violents et des tempêtes en hiver. Ça n’arrive pas chaque hiver tous les quinze jours, d’accord, mais je ne pense pas qu’on puisse, à partir d’un nombre très limité d’événements, conclure qu’il y a une augmentation du nombre de tempêtes".


Trop tôt pour tirer des conclusions

Un changement du climat se mesure par des comparaisons sur des périodes de temps très longues. "Ce n’est pas parce qu’on a une ou deux années avec quelques tempêtes, aussi destructrices soient-elles, que l’on peut tirer des conclusions".

En réalité, il faudrait attendre presque une trentaine d’années pour pouvoir dire si oui ou non les tempêtes hivernales se sont bel et bien multipliées chez nous. En revanche, les climatologues sont catégoriques: c’est bien le changement climatique qui fait que les tempêtes tropicales sont plus violentes qu’avant.

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