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Macron et Steinmeier appellent à refonder sans tarder l'Europe

Les présidents français Emmanuel Macron et allemand Frank-Walter Steinmeier ont insisté vendredi sur l'urgence à "refonder" l'Europe dès qu'un nouveau gouvernement sera en place à Berlin.

"Nous partageons l'un et l'autre le sentiment profond que cette refondation est nécessaire et urgente et que l'année qui s'ouvre est absolument déterminante à cet égard", a déclaré Emmanuel Macron à l'issue de leur entretien à l'Elysée, à l'occasion des commmérations de la fin de la Première guerre mondiale.

"C'est notre responsabilité commune, une fois que le gouvernement de coalition sera établi, d'œuvrer en cela. C'est le travail que je compte conduire avec la chancelière Merkel", a insisté le président français.

Le camp conservateur d'Angela Merkel, les Libéraux et les Verts tentent dans la douleur de former une coalition gouvernementale depuis les élections du 24 septembre, dont la chancelière est sortie affaiblie.

Les discussions achoppent notamment sur la réforme de l'UE, certaines pistes françaises comme un budget commun de la zone euro étant jugées trop audacieuses par les Libéraux (FDP) et une partie des conservateurs.

"Les partenaires de la coalition qui est en train de se former ont tous affirmé pendant la campagne électorale le rôle moteur du couple franco-allemand pour porter un nouveau projet européen", a pointé Emmanuel Macron, en espérant que ses contours soient précisés "dans les prochains mois".

Le président allemand a salué le discours "courageux" d'Emmanuel Macron le 26 septembre à La Sorbonne, qui a tracé une série de pistes de réforme de l'Europe "à un moment où il y avait beaucoup de scepticisme".

"Je suis sûr que cet élan donné par le discours de La Sorbonne portera le futur gouvernement allemand", a dit Frank-Walter Steinmeier.

Les deux chefs d'Etat ont ensuite rejoint ensemble l'Alsace où ils inaugueront dans l'après-midi l'Historial franco-allemand du Hartmannswillerkopf sur l'un des plus sanglants champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

Cette inauguration marquera le début des commémorations du 11 novembre, date de l'Armistice qui mit fin aux combats de 14-18.

"Ce déplacement conjoint et ce geste, ce n'est pas revenir sur un passé douloureux pour nos deux pays, c'est exercer ensemble le devoir de mémoire et le devoir d'histoire qui seul permet de ne pas faire bégayer celle-ci", a déclaré Emmanuel Macron.

"Ce que nous faisons aujourd'hui (…) c'est de construire une histoire en commun parce qu'elle est le socle d'un avenir en commun, parce que nous avons beaucoup à faire ensemble", a-t-il ajouté.

Frank-Walter Steinmeier a souligné "l'importance de rappeler encore une fois à nos peuples d'où nous venons", particulièremnt "dans une phase où nous luttons encore pour sortir de la crise européenne".

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