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Menacée d'extradition, la catalane Clara Ponsati "confiante" en la justice écossaise

(Belga) L'ancienne dirigeante catalane Clara Ponsati, qui vit en Ecosse mais risque d'être extradée vers l'Espagne pour avoir pris part à la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne, s'est dite dimanche "confiante" en la justice écossaise.

Elle attend la décision de justice, qui devrait intervenir d'ici plusieurs semaines, "avec un mélange de détermination et de confiance". "J'ai l'espoir que la justice l'emportera, mais les atteintes aux droits de l'Homme commis par les autorités espagnoles sont sans précédent - ils s'aggravent de jour en jour", déclare-t-elle dans les colonnes du Sunday Herald. "Je suis fatiguée du mal dont ils sont capables dans leur impitoyable croisade pour écraser la volonté de liberté des Catalans", ajoute-t-elle. Visée par un mandat d'arrêt européen, Clara Ponsati s'est rendue le 28 mars à la police écossaise et a été placée en liberté conditionnelle. Comme d'autres leaders catalans, Clara Ponsati s'était exilée en Belgique le 30 octobre 2017, après la destitution de l'exécutif régional et la mise sous tutelle de la Catalogne, décidées par Madrid après la déclaration unilatérale d'indépendance du 27 octobre. Elle s'est installée ensuite en Ecosse où elle travaille pour l'université de St Andrews (côte est) en tant que professeur d'économie et où elle a reçu le soutien de membres du Parti nationaliste écossais (SNP), qui partagent les aspirations des indépendantistes catalans. Accusée de "rébellion violente et détournement de fonds publics", Clara Ponsati risque jusqu'à 35 ans de prison. Son avocat, Aamer Anwar, a déclaré au Sunday Herald que son équipe avait examiné le mandat d'arrêt européen et n'avait pas trouvé d'élément précis qui puisse être puni selon la loi écossaise. "L'Espagne accuse Clara d'un grand nombre d'actes criminels, mais selon les Catalans, il s'agit d'actes politiques protégés par le droit à la liberté de pensée, le droit à la liberté d'expression et à la liberté d'association", déclare son avocat. "Le mandat d'arrêt fait référence à des actes de violence abstraits et à la mobilisation de foules violentes, mais il ne mentionne nulle part un seul acte de violence ou d'incitation imputable à Clara", ajoute-t-il. L'avocat craint également que "si Clara Ponsati était emprisonnée à Madrid, l'Espagne ne pourrait pas et ne garantirait pas la sécurité de Clara et qu'elle s'exposerait à une menace réelle pour sa vie, qu'elle provienne des autorités ou des autres prisonniers." (Belga)

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