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Meurtre d'une journaliste en Irlande du Nord : saisie de vidéos à Paris

Des images vidéo ont été saisies mardi dans les locaux d'une société de production à Paris, dans l'enquête de la police nord-irlandaise sur le meurtre de la journaliste Lyra McKee, tuée pendant qu'elle couvrait des affrontements à Londonderry en 2019, selon des sources concordantes.

"Les enquêteurs pensent qu'une équipe de tournage" de cette société "se trouvait à Derry/Londonderry la semaine du meurtre" de cette femme de 29 ans, a déclaré sur Twitter la police nord-irlandaise, précisant que plusieurs éléments ont été recueillis pour être examinés.

Lyra McKee avait été tuée par balle tandis qu'elle couvrait des affrontements entre dissidents républicains et forces de l'ordre le 18 avril 2019, dans le quartier catholique de Creggan, à Londonderry.

Selon une source judiciaire française, des images vidéo susceptibles d'éclairer le déroulement des faits ont été saisies par des juges français, à la demande des autorités nord-irlandaises. Elles seront ensuite envoyées à la justice nord-irlandaise.

Un groupe dissident républicain, la Nouvelle IRA, avait reconnu sa responsabilité dans la mort de la jeune femme et argué qu'elle se "tenait à côté des forces ennemies", évoquant les forces de police.

Le groupe avait adressé "ses sincères et complètes excuses" à ses proches.

Deux hommes, Gearoid Cavanagh, 33 ans, et Jordan Devine, 21 ans, avaient été inculpés mi-septembre du meurtre de Lyra McKee, accusés de s'être trouvés avec le tireur, avant d'être libérés sous caution par la justice.

Un troisième homme,Paul McIntyre, âgé d'une cinquantaine d'années, a également été inculpé de meurtre mi-février 2020. Selon son avocat, il a ramassé les douilles de la balle liée au meurtre, mais n'est pas le tireur. L'arme du crime avait été retrouvée et identifiée mi-juin.

La mort de Lyra McKee avait provoqué une vive émotion, ravivant le souvenir des "Troubles" qui avaient opposé pendant trois décennies républicains nationalistes (surtout catholiques), partisans de la réunification de l'Irlande, et loyalistes unionistes (en majorité protestants), défenseurs du maintien dans la Couronne britannique.

Ces violences, qui ont pris fin en 1998 avec l'accord de paix du Vendredi saint, ont fait 3.500 morts.

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