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Migrants: la demande italienne est un "chemin vers l'enfer", selon le Premier ministre tchèque

Le Premier ministre tchèque, l'homme d'affaires Andrej Babis, a qualifié dimanche de "chemin vers l'enfer" la demande faite par l'Italie à ses partenaires de l'Union européenne de prendre en charge une partie des 450 migrants se trouvant dans les eaux italiennes.

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a annoncé samedi, "après une journée de contacts téléphoniques et écrits avec tous les 27 leaders européens", que la France et Malte allaient chacune prendre 50 de ces 450 migrants transbordés sur deux navires militaires, et assuré que "très rapidement les acceptations d'autres pays européens arriveront".

Mais le Premier ministre tchèque s'est accroché à sa position anti-migrants, partagée avec d'autres dirigeants de la région notamment en Hongrie, Pologne et Slovaquie.

"Notre pays ne prendra aucun migrant", a-t-il tweeté, expliquant avoir reçu comme les autres responsables européens une copie de la lettre de M. Conte mais jugeant qu'"une telle approche constitue un chemin vers l'enfer".

Cela "ne fait que motiver les passeurs et augmenter leurs revenus", ajoute ce milliardaire populiste né en Slovaquie, âgé de 63 ans, dont le cabinet minoritaire a obtenu jeudi un vote de confiance grâce au soutien du parti communiste tchèque KSCM.

Il a appelé "au principe du volontariat", estimant que "nous devons aider les migrants dans les pays d'où ils viennent, au delà des frontières de l'Europe, afin de les empêcher d'entreprendre leur voyage".

La République tchèque, pays de 10,6 millions d'habitants membre de l'UE et de l'Otan, n'a accueilli que quelques réfugiés depuis la crise de 2015. Selon un sondage publié en avril par l'Académie des sciences, 58% des Tchèques estiment que le pays ne devrait accepter aucun migrant en provenance de pays déchirés par des conflits.

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