Accueil Actu

Migrants: le port de Sète prêt à accueillir l'Aquarius si Paris donne son accord, selon Gayssot

Le directeur du Port de Sète, l'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot, a proposé lundi d'y accueillir les 141 migrants secourus vendredi par le navire Aquarius au large de la Libye, "si les autorités françaises le lui permettent", a-t-il fait savoir à l'AFP.

"Le port de Sète est prêt à accueillir l'Aquarius dès lors que les autorités françaises le lui permettront", a-t-il déclaré, en précisant que "c'est la dimension humanitaire qui doit prévaloir, il s'agit de sauver des vies, des familles".

Vendredi, le navire affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) a secouru au large de la Libye 141 personnes à bord de deux barques en bois, dont une moitié de mineurs et plus d'un tiers de femmes, essentiellement originaires de Somalie et d'Erythrée.

Malte et l'Italie ont refusé d'accueillir le navire dans leurs ports, selon SOS Méditerranée qui a appelé lundi les Etats européens à "prendre leurs responsabilités. "On demande à l'ensemble des Etats européens de trouver une solution. On les appelle à prendre leurs responsabilités pour trouver un port sûr en Méditerranée", a déclaré à l'AFP la présidente de l'ONG SOS Méditerranée, Sophie Beau.

"Nous avons une gare maritime, trois quais disponibles et nous pouvons accueillir ces migrants quel que soit le moment mais ils ne pourront pas venir sans l'accord des autorités françaises", a insisté M. Gayssot.

"Ce n'est pas au communiste Jean-Claude Gayssot, président du port de Sète, de décider de notre politique migratoire en accueillant l'#Aquarius", a réagi pour sa part Marine Le Pen dans un tweet. "L’Etat doit enfin envoyer le signal de fermeté qui s’impose et fermer nos ports à ces navires de migrants!", poursuit la présidente du Rassemblement national (ex-FN).

Jean-Claude Gayssot, directeur du "Port de Sète Sud de France", un établissement public régional, a été ministre des Transports (1997-2002) dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il est aussi à l'origine de la loi Gayssot contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie, de 1990, adoptée alors qu'il était député.

À lire aussi

Sélectionné pour vous