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Migrants: Matteo Salvini accuse Malte de ne pas prendre sa part

Le nouveau ministre de l'Intérieur italien d'extrême droite Matteo Salvini a accusé vendredi Malte de ne pas prendre sa part dans le secours et l'accueil des migrants, après que les autorités maltaises ont été accusées d'avoir refusé leur aide à une mission de sauvetage.

"Le bon dieu a placé Malte plus près de l'Afrique que la Sicile", a observé M. Salvini, qui est aussi le patron de l'extrême droite italienne. "Malte ne peut pas dire non à toute demande d'assistance", a-t-il ajouté, alors que plusieurs centaines de migrants secourus en mer devaient débarquer en Italie.

Ces commentaires de M. Salvini interviennent alors que le gouvernement maltais est accusé d'avoir refusé de porter assistance au navire de sauvetage Seefuchs quand celui-ci s'est trouvé en difficulté par mauvais temps avec 119 migrants à bords en Méditerranée.

Opérant dans le cadre d'une mission coordonnée par les garde-côtes italiens mercredi, le navire avait recueilli les migrants qui étaient en perdition à bord d'un canot.

Mais il avait été contraint de demander de l'aide en raison du gros temps.

Selon l'ONG allemande Sea-Watch, les autorités maltaises ont refusé d'apporter toute autre aide que des évacuations héliportées pour urgence médicale.

Le gouvernement maltais a démenti cette version des faits, affirmant agir toujours "dans le respect des conventions internationales".

Le ministre italien a répliqué peu après.

"Nos amis maltais peuvent-ils nous dire combien de navires ayant embarqué des migrants ont accosté dans leurs ports en 2018 ?", a-t-il demandé dans un communiqué.

"Combien de personnes ont-elles débarqué, combien de demandes d'asile ont-elles été examinées et combien ont-elles été acceptées?", a-t-il ajouté.

Un pétrolier et un navire des gardes-côtes italiens ont finalement atteint le Seefuchs vendredi, et celui-ci devait accoster dans le port de Pozzalo en Sicile dans la soirée.

Un autre groupe de 232 migrants, secourus à bord du navire Sea Watch 3, devaient quant à eux débarquer samedi en Calabre (sud de l'Italie) après plus de trois jours de mer.

L'Italie a vu débarquer quelque 700.000 migrants sur ses côtes depuis 2013, une situation régulièrement dénoncée par la Ligue de Matteo Salvini, une des deux forces populistes avec le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) qui composent le nouveau gouvernement italien.

Le nouveau ministre italien de l'Intérieur a averti dimanche que son pays ne pouvait pas être "le camp de réfugiés de l'Europe".

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