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Milan-San Remo: Nibali regarde vers Liège

Son coup d'éclat dans Milan-San Remo ouvre encore plus l'horizon de l'Italien Vincenzo Nibali, le premier vainqueur du Tour de France à s'imposer dans la Primavera depuis près de trente ans (Laurent Fignon en 1989).

A 33 ans, le Sicilien est conforté dans ses ambitions avouées sur les grandes courses d'un jour, en premier lieu Liège-Bastogne-Liège dès le mois prochain mais aussi le championnat du monde au début de l'automne.

Revue de détail des grands rendez-vous absents à son palmarès, les seuls qui intéressent vraiment le "Requin" de Messine tourné aussi vers le prochain Tour de France.

Tour des Flandres (1er avril): Nibali, c'était prévu, va découvrir le "Ronde". "J'y vais sur la pointe des pieds, avec beaucoup de respect", a souri le vainqueur de la Primavera en évoquant la grande classique flamande qui dissuade d'ordinaire les coureurs de grands tours.

"Je veux comprendre la fascination qu'elle exerce", a-t-il ajouté. "Mais je ne tiens pas non plus à prendre des risques et compromettre Liège-Bastogne-Liège".

Paris-Roubaix (8 avril): la "reine des classiques" ne figure pas au programme 2018 du Sicilien qui n'exclut pas une participation à l'avenir. "Quand j'étais enfant, c'est la course qui me plaisait le plus", a déclaré samedi soir le vainqueur de la "San Remo".

Le souvenir du Tour 2014, quand le "Squale" s'était montré éblouissant d'aisance sur les pavés mouillés, est encore ancré dans les mémoires. "J'ai un bon feeling avec les pavés", a confirmé Nibali. Mais il a rappelé aussi son poids léger, un handicap par rapport aux spécialistes, et a tempéré l'enthousiasme de ceux qui le voient en nouveau "Cannibale": "J'ignore si elle est à ma portée."

Liège-Bastogne-Liège (22 avril): sa deuxième place en 2012 Maxim Iglinskiy est restée en travers de la gorge du "Requin". D'autant que le Kazakh, devenu son coéquipier l'année suivante, a été rattrapé dans la suite de sa carrière par la patrouille antidopage.

Sur le papier, la "Doyenne" est la classique qui lui convient le mieux, à cause de la distance usante et de la répétition des côtes. "Pour gagner, je dois arriver seul", souligne cependant l'Italien. Expert es ouvertures, il doit trouver la clé pour déverrouiller la plus prestigieuse des courses ardennaises si souvent cadenassée pour le plus grand profit de l'Espagnol Alejandro Valverde.

Championnat du monde (30 septembre): le circuit autrichien d'Innsbrück promet l'un des championnats les plus durs de l'histoire, avec quelque 4500 mètres de dénivelé, l'équivalent d'une grande étape de montagne du Tour. Soit une opportunité exceptionnelle pour les grimpeurs et autres spécialistes des grands tours, au premier rang desquels Nibali.

A domicile, le Sicilien établi en Toscane avait raté l'occasion en 2013 lors des Mondiaux de Florence. Il avait dû se contenter d'une quatrième place synonyme surtout de frustration. Cinq ans plus tard, une nouvelle chance se présente à lui.

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