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Mondial-2018: l'Angleterre sans génie rattrapée par l'Italie

Toujours pas géniale: l'Angleterre a terminé sa revue d'effectif pour le Mondial-2018 avec un match nul un peu terne contre une Italie en reconstruction, mardi à Londres (1-1).

Sans vraiment bien jouer, mais solides jusqu'à la 87e minute, les "Trois Lions" pensaient tenir leur sixième match sans encaisser de but. Portés par un Raheem Sterling tranchant et un Jamie Vardy buteur efficace, ils ont en effet dominé la "Squadra Azzurra", battue par l'Argentine vendredi (2-0), avant de craquer sur un penalty d'Insigne en toute fin de match.

En plein chantier avant la Coupe du monde, l'Angleterre n'a toujours pas de certitude sur son jeu, même si elle peut compter sur une assise défensive relativement fiable.

Le rendez-vous de Wembley représentait un peu l'ultime chance de se montrer pour des joueurs encore sur le fil et ainsi prendre les dernières places dans l'équipe qui s'envolera pour la Russie. Le sélectionneur Gareth Southgate n'a en effet pas caché son intention de disputer ses deux derniers matches de préparation en juin avec son groupe de 23 joueurs.

Deux joueurs dans la balance étaient donc titulaires au coup d'envoi, le défenseur central de Burnley James Tarkowski, dont c'était la première sélection, et le latéral gauche de Manchester United Ashley Young.

Dans le même temps, Southgate a continué son expérimentation en défense, en titularisant aussi, comme contre les Pays-Bas, le latéral Walker à droite d'une défense à trois.

La triplette Walker-Stones-Tarkowski, malgré quelques ratés dans les premières minutes, a tenu face à Immobile, le seul Italien un peu dangereux mardi, avant que Tarkowski ne commette la faute sur le remplaçant Chiesa dans les derniers instants de la rencontre.

Dommage, car les Anglais, comme depuis la nomination de Southgate, assuraient plutôt bien défensivement jusque-là...

Le vrai problème, c'est l'attaque. Avec ou sans Harry Kane, blessé mardi, elle ne fait pas d'étincelles.

L'idée était donc aussi de trouver la bonne carburation. Contre les Pays-Bas vendredi (1-0), l'Angleterre avait commencé à envoyer plus de joueurs dans la surface, ce que Southgate s'était refusé à faire jusque-là, préférant assurer l'imperméabilité plutôt que la fluidité.

Le trident Sterling-Vardy-Lingard n'a pas démérité à Wembley, mais n'a pas non plus brillé, et les Anglais n'ont marqué que sur un coup malin de Lingard, suite à une énième remontée de balle de l'attaquant de Manchester City.

Bousculé en pleine course, Sterling obtenait la faute et Lingard jouait vite le coup franc pour Vardy. Si le buteur de Leicester avait manqué sa chance trois minutes plus tôt en écrasant sa frappe face à Donnarumma (24), il envoyait cette fois un tir surpuissant, fusillant le portier italien à bout portant pour inscrire le but de l'Angleterre (27).

Avant la pause, Sterling portait encore une fois le danger, mais Youngs a vu sa tentative à ras de terre frôler le poteau après avoir été déviée du bout du pied par un défenseur italien.

A force de ne pas faire grand-chose en seconde période, les Anglais finissaient par se mettre en danger. Et sur une percée de Chiesa, Tarkowski marchait involontairement sur le pied de l'attaquant et concédait le penalty en fin de match après recours à la VAR.

Insigne convertissait sans trembler (87)... pour renvoyer l'Angleterre à ses études et marquer le premier but de l'ère Luigi Di Baggio.

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