Accueil Actu

Mondial-2018: Portugal-Espagne, Pepe-Ramos, ambiance scandale entre vandales

Blousons noirs sous maillot blanc: Pepe et Sergio Ramos ont fait régner la terreur pendant 10 ans au sein de la défense du Real Madrid. Opposés vendredi, ces deux mauvais garçons promettent des retrouvailles musclées lors du choc Portugal-Espagne au Mondial-2018.

Cela fait un an qu'ils se sont perdus de vue, depuis le départ du Portugais Pepe vers Besiktas à l'été 2017, mais les deux défenseurs centraux se connaissent par coeur et n'auront pas d'états d'âme à aller au duel vendredi à Sotchi: la victoire avant tout!

Côté espagnol, Ramos fait figure d'ennemi public planétaire depuis le scandale qu'il a provoqué en finale de la Ligue des champions contre Liverpool (3-1): en mondiovision, le défenseur du Real a osé une prise de judo sur Mohamed Salah, avant de charger au visage le gardien Loris Karius.

Blessé à une épaule, l'Egyptien Salah a vu sa préparation pour le Mondial perturbée tandis que le capitaine de la "Roja" faisait l'objet de menaces de mort qui l'ont contraint à changer de numéro de téléphone, selon la presse espagnole.

"Put..., voilà qu'on remet une pièce dans l'histoire Salah", a pesté Ramos la semaine dernière lorsqu'on lui a reparlé de ce fait de jeu.

- Le pilier et le patron -

"J'ai échangé des messages avec Salah et il allait assez bien. S'il avait joué sous infiltration, il aurait pu disputer la seconde période (de la finale). Moi, je l'ai fait, parfois. Tout cela n'est pas si grave mais on dirait que quand Ramos est impliqué, tout prend un peu plus d'importance", a déploré l'Andalou.

Il faut dire qu'à 32 ans (152 sélections), ce joueur accrocheur et rapide a accumulé un palmarès qui fait des envieux et le place parmi les meilleurs défenseurs de tous les temps: Mondial-2010, Euros 2008 et 2012, quatre Ligues des champions (2014, 2016, 2017, 2018) et une ribambelle de trophées annexes...

Reste deux objectifs à atteindre avec l'Espagne, dont il est, selon le sélectionneur Julen Lopetegui, l'un des piliers par sa "personnalité" et son "sens du collectif": soulever son premier trophée international comme capitaine et jouer jusqu'au Mondial-2022 au Qatar pour tenter de dépasser le gardien Iker Casillas (167 sélections) comme joueur espagnol le plus capé de l'histoire.

A 35 ans, Pepe ne devrait pas aller jusque-là et s'apprête probablement à disputer son dernier Mondial. Mais le natif du Brésil reste un indispensable guerrier, patron de la défense championne d'Europe en 2016, et un partenaire jovial apprécié pour ses boutades à l'entraînement.

"Il est fondamental pour nous, un leader de la défense", a résumé mardi son équipier portugais Joao Mario. "J'espère qu'il pourra être à son meilleur niveau, il sera fondamental pour notre sélection."

- 'Le football est pour les hommes forts' -

S'il évolue désormais dans la chaude ambiance de Besiktas, en Turquie, le défenseur central a laissé son empreinte dans le football espagnol... et sur les doigts de Lionel Messi, qu'il avait piétinés sans vergogne lors d'un clasico sulfureux en 2012.

Ce geste, et d'autres, lui ont donné une image de défenseur fruste alors que lui et Ramos sont paradoxalement plutôt à l'aise balle au pied.

"N'importe quelle équipe aimerait avoir Pepe comme défenseur central", l'avait défendu un jour Ramos. "Tant qu'on ne joue pas avec méchanceté, le football est fait pour les hommes forts et Pepe est l'un d'eux."

Cela lui a parfois joué des tours: le Portugal se souvient encore de son coup de tête sur Thomas Müller et de son exclusion stupide dès le premier match du Mondial-2014 contre l'Allemagne, qui avait précipité la déroute de la "Seleçao" (4-0) et son élimination au 1er tour.

Avec 95 sélections, Kepler Laveran Lima Ferreira (son vrai nom) n'est pas loin non plus d'un jalon mythique: les 100 sélections, qu'il pourrait atteindre en quarts de ce Mondial. Il se battra dès vendredi pour les atteindre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous