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Mondial de rugby: l'avenir appartient aux Anglais

Bien que battue en finale samedi par l'Afrique du Sud (32-12), l'Angleterre a pendant la Coupe du monde posé des jalons en vue de l'avenir, qui s'annonce probablement radieux pour son groupe jeune, toujours emmené par Eddie Jones au moins pour les deux prochaines années.

"Désolé les gars, mais vous allez devoir me supporter deux ans de plus !" a lancé le technicien australien aux journalistes anglais dans la zone mixte du stade de Yokohama, dans un échange légèrement tendu.

"Il y a trois semaines, j'allais être viré, il y allait avoir du sang sur les murs de Twickenham" a encore estimé Jones, en référence, selon lui, au climat précédant le quart de finale face à l'Australie (40-16).

"Je suis déçu d'une telle négativité autour de notre performance" en finale, a ajouté l'Australien, également déçu, avec les joueurs, "de ne pas être passés à la caisse aujourd'hui. Mais on a toujours une autre chance".

La prochaine aura lieu en 2023 en France. Avec lui aux commandes ? La presse anglaise a évoqué, après le récital en demi-finales face à la Nouvelle-Zélande (19-7), la possibilité qu'il prolonge son contrat, qui court jusqu'en 2021, jusqu'à la prochaine édition.

"La décision ne m'appartient pas" a-t-il répondu à ce sujet samedi. Il a donc encore au moins deux ans pour bâtir son œuvre commencée sur les cendres du Mondial-2015, où le XV de la Rose avait été éliminé, à domicile, pour la première fois de son histoire dès la phase de poules.

- "Énormément appris" -

Les Anglais s'étaient en partie servis de cet échec pour arriver en finale au Japon.

Sam Underhill a appelé à récidiver, à l'issue d'une finale où l'équipe a peut-être failli dans l'approche mentale une semaine après avoir livré une performance majuscule face aux All Blacks. Elle n'a pas été en mesure de la confirmer, même si les Springboks sont faits d'un autre bois, beaucoup plus épais, que les Néo-Zélandais de 2019.

"J'ai énormément appris. J'aime à penser que je suis un meilleur joueur qu'il y a quatre mois. Il y a tellement à apprendre (de cette défaite en finale). Je vais probablement me poser, y penser, et m'assurer que j'en oublierai pas la moitié", a expliqué le troisième ligne.

Underhill (23) et ses coéquipiers, à commencer par Tom Curry (21 ans), avec qui il forme le binôme des "Kamikaze kids", sont a priori partis pour un long bail en blanc.

- "Cette équipe va dominer" -

Si le demi de mêlée Ben Youngs (30 ans), le deuxième ligne Courtney Lawes (30) voire l'ailier Jonny May (29 ans) pourraient être trop vieux en 2023, ce ne devrait pas être le cas, à condition d'être épargnés par les blessures et de garder un haut niveau de performance, de tous les autres cadres au Japon.

Du pilier droit Kyle Sinckler (23) au capitaine Owen Farrell (28) en passant par le N.8 Billy Vunipola (27), le deuxième ligne Maro Itoje (25), le centre Manu Tuilagi (28), l'ouvreur George Ford (26) ou les arrières-ailiers Elliot Daly (27) et Anthony Watson (25).

Et derrière, cela pousse avec les remplaçants du Japon (Cokanasiga, Nowell, Genge, Singleton, Ludlam), ou les nouvelles pépites comme l'ouvreur Marcus Smith (20 ans).

Même si les blessures, choix sportifs ou méformes en modifieront forcément la composition dans les années à venir, le XV de la Rose peut compter sur une ossature solide, assez jeune et qui gagnera forcément en expérience.

"Cette équipe va dominer pour une longue période si elle continue à progresser. Les jeunes ont un futur brillant" a ainsi estimé le pilier gauche Joe Marler.

"Il faut s'assurer que nous poursuivions sur notre lancée, particulièrement lorsque nous nous retrouverons" a prévenu pour sa part Farrell. Et ceci dès le mois de janvier, avant le premier match du Tournoi des six nations: un "Crunch" bouillant face au XV de France le 2 février à Saint-Denis.

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