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Mondial de rugby: les Springboks fidèles à leurs classiques

Les amateurs de ballet en seront pour leurs frais: l'Afrique du Sud ne compte pas changer de plan de jeu samedi en finale de la Coupe du monde contre l'Angleterre, où elle s'appuiera de nouveau sur la force brute de ses avants.

On ne change pas une équipe qui gagne, ni une stratégie qui vous a permis d'éparpiller le Japon en quarts de finale (26-3) puis de mettre à la raison le pays de Galles en demi-finales (19-16). Surtout pas à quelques jours d'une finale de Mondial, préparée en peu de temps.

"En deux entraînements et six jours, vous ne pouvez pas changer de tactique. Donc vous pouvez nous attendre à peu près à la même chose de notre part samedi" a déclaré mardi à la presse le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus, qui essaiera d'apporter, à Yokohama (banlieue de Tokyo), un troisième titre mondial aux Boks.

Après ceux acquis en 1995 et 2007, à chaque fois grâce à la domination de leurs avants, une conquête solide et un jeu au pied d'occupation long et précis. L'ADN du rugby sud-africain, dont Erasmus a fait la pierre angulaire du redressement depuis son arrivée début 2018, en remplacement d'Allister Coetzee, apôtre d'un jeu plus ouvert.

"Notre but était de nous racheter et de redevenir une puissance du rugby mondial" après deux années 2016 et 2017 catastrophiques, marquées notamment par la plus lourde défaite de leur histoire (57-0 en Nouvelle-Zélande en septembre 2017) et leur première en Italie (20-18 en novembre 2016).

"Pour ça, il faut reconstruire pierre par pierre. Nous avons suivi un certain chemin, un certain style de jeu, en fonction de données et de la façon dont le jeu est arbitré. Cela vous donne des résultats immédiats" a souligné Erasmus.

- L'ADN de la Rose -

En fonction, aussi, du matériel sous la main: du lourd, avec dans le XV de départ Duane Vermeulen (1,93 m pour 117 kg), Eben Etzebeth (2,03 m pour 117 kg), Lood de Jager (2,05 m pour 122 kg) ou encore Pieter-Steph du Toit (2 m pour 119 kg). Et sur le banc, où Erasmus place en général six avants, Franco Mostert (1,98 m pour 112 kg) et RG Snyman (2,06 m pour 117 kg).

"Nous acceptions totalement avoir encore des choses à améliorer. Nous acceptons les critiques mais sommes contents d'être sur le point de jouer la finale de la Coupe du monde, là où nous voulions être" a-t-il ajouté.

Comme en 2007, ce sera face à l'Angleterre, qui a du répondant dans ce secteur. "Nous allons assister à un choc entre les deux équipes les plus puissantes au monde. (Les Sud-Africains) sont forts, bien entraînés, la bataille pour la ligne d'avantage va être énorme" a ainsi estimé John Mitchell, entraîneur de la défense anglaise.

Le XV de la Rose aussi va "revenir à (son) ADN" a ajouté le technicien néo-zélandais, soit un jeu direct et frontal.

Il ne l'avait cependant pas spécialement renié en demi-finales, où il a étouffé et dominé physiquement les All Blacks, double tenants du titre battus pour la première fois en Coupe du monde depuis 2007. Cela promet.

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