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Mont-Blanc: encadrement strict de l'aviation de loisir dans le massif

Les maires de Chamonix et Saint-Gervais (Haute-Savoie) appellent une nouvelle fois l'État à mieux encadrer, et ce "dans les plus brefs délais", l'aviation de loisir dans le massif du Mont-Blanc, dans un communiqué diffusé mardi.

"Avec les beaux jours, certains glaciers (...) deviennent le décor de véritables meetings aériens le week-end", écrivent-ils aux côtés de deux associations de protection de la montagne.

Ces dernières années, une série d'atterrissages de petits avions pour déposer des touristes sur des glaciers, voire à proximité immédiate du plus haut sommet d'Europe occidentale (4.810 m), a provoqué la colère des élus, des guides et des gestionnaires.

Début octobre, après une mobilisation d'élus locaux et un engagement du président Emmanuel Macron, un arrêté de protection avait été pris par le préfet de Haute-Savoie.

Mais cet arrêté, relève auprès de l'AFP Éric Fournier, maire de Chamonix, ne concerne qu'un "périmètre limité autour du (sommet du) Mont-Blanc", alors que les pratiques incriminées ont lieu dans l'ensemble du massif.

De plus, ce texte ne contient pas "de disposition visant à encadrer l'activité de survol de loisir," regrette-t-il aux côtés de Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains, Vincent Neirinck et Jean-Christophe Poupet, des associations Mountain Wilderness et ProMont-Blanc.

Selon M. Fournier, certains week-ends du printemps, les grands glaciers du massif "servent d'altisurfaces pour l'entraînement des pilotes", ce qui crée "une nuisance assez considérable" dans toute la vallée et pour la faune sauvage.

"Est-ce encore normal que des pilotes puissent faire plusieurs posés et redécollages sur un même glacier dans la même journée ?", demande-t-il en évoquant des photos avec "4 ou 5 avions posés sur le glacier le même jour".

Face à "l'urgence environnementale" et "au développement non contrôlé de ces pratiques", les quatre signataires demandent "la mise en œuvre de mesures significatives de régulation des usages aériens sur l'ensemble du massif et ce dans les plus brefs délais afin de mettre fin en particulier aux excès de quelques-uns".

"Les maires n'ont pas de pouvoir sur l'espace aérien", explique Éric Fournier, "la décision incombe à l'État". Il souhaiterait que cette nouvelle régulation s'applique au périmètre du site classé du Mont-Blanc, une zone de protection existante bien plus large que celle du décret d'octobre 2020 et qui concerne l'ensemble des zones de haute montagne.

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