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Mystérieuse série de dégradations dans des musées à Berlin

Des actes de vandalisme contre des dizaines d'oeuvres d'art ont été perpétrés début octobre, sur une journée, dans des musées renommés de Berlin, la motivation de leurs auteurs restant inconnue, a annoncé mercredi la police berlinoise.

La police judiciaire de Berlin mène une enquête concernant des "déprédations sur des oeuvres d'art et des artefacts" exposés sur "l'Ile aux Musées", un ensemble de cinq établissements aux collections prestigieuses, a déclaré un de ses porte-parole à l'AFP, confirmant des informations de presse.

Les faits remontent au 3 octobre, le jour célébrant la Réunification allemande : "des inconnus ont répandu une substance huileuse dans les musées pendant les heures d'ouverture sans que l'on sache encore comment ils s'y sont pris", précise-t-il, promettant plus de précisions sur l'affaire dans les prochaines heures.

Selon une enquête parue mercredi dans hebdomadaire Die Zeit et diffusée par la radio Deutschlandfunk, environ 70 objets ont été dégradés, dont des sarcophages égyptiens, des sculptures en pierre et des peintures datant du XIXe siècle. La substance a laissé des taches visibles sur ces oeuvres.

Il s'agit de "l'attaque contre des oeuvres d'art la plus importante depuis la fin de la dernière guerre mondiale", affirme Die Zeit.

La motivation de ses auteurs reste à éclaircir, selon les médias, comme le fait de savoir si le choix du jour où les actes ont été commis a ou non une signification particulière.

L'Ile aux Musées de Berlin, située entre deux bras de la Spree, la rivière au coeur de la capitale, accueille notamment le légendaire buste de Néfertiti et le Grand autel de Pergame, un monument religieux antique. Le site regroupe cinq musées présentant des collections de peintures et de sculptures datant de l'antiquité aux débuts de l'art moderne.

Le complexe, très prisé des touristes, a été classé en 1999 par l'Unesco au Patrimoine mondial de l'humanité.

Le conspirationniste, qui est aussi une figure de proue du mouvement "anti-corona" (contre les mesures restrictives prises face au coronavirus) en Allemagne, Attila Hildmann s'en était pris en septembre au musée de Pergame, le plus célèbre du lot, affirmant qu'il abritait "le trône de Satan", rappellent les médias.

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